L’événement est tellement rare qu’il mérite d’être signalé. Pour la première fois depuis des lustres, le gouvernement a annoncé la baisse des prix des services aériens. Une baisse significative de 30 %, selon le compte-rendu de la réunion de la Troïka stratégique tenue le 18 août. Cette baisse concerne également les produits pétroliers dans les zones de l’Est et du Sud du pays, chiffrée à 30%. Parmi les autres mesures, on annonce la volonté d’éradication de la fraude sur les importations et la commercialisation des matériaux de construction, notamment le ciment gris.
Autre motif de satisfaction, la Banque mondiale a publié son rapport 2014 relatif aux politiques publiques et institutions en Afrique. D’après ce rapport, 26% des pays africains ont fait des progrès considérables en matière de développement et de lutte contre la pauvreté. Il est à souligner que la RDC, qui fait partie de ces pays, est classée parmi les Top 5, selon la Troïka.
Au 13 août 2015, le métal rouge a enregistré une perte de valeur de l’ordre de 1,32%, et s’est vendu à 5.102,50 dollars la tonne métrique, contre 5.171,00, une semaine auparavant. En revanche, il est noté une hausse (2,98%) en ce qui concerne l’once d’or, dont le prix est passé de 1.085,00 dollars à 1.117,35. Quant au cobalt, son prix s’est maintenu à 30.002,08 dollars la tonne.
S’agissant des produits pétroliers, ils ont poursuivi une tendance baissière, bien que modérée, sur les deux principaux marchés mondiaux. Sur la place de Londres, on signale que le baril est passé de 49,98 dollars à 49,56 tandis qu’à New York, il est passé de 43,79 dollars à 42,13.
Quant aux principaux produits céréaliers, ils affichent tous des prix en baisse, exception faite pour le riz qui a connu une hausse de 4,02% de son prix, se vendant à 11,90 dollars la tonne. Les prix des autres produits étaient de 503,25 dollars (-0,74%) pour le blé et de 133,73 (-1,63%) pour le maïs.
Par ailleurs, le cadre macroéconomique pendant la période sous analyse, atteste une stabilité soutenue. Les tendances suivantes ont été enregistrées : le taux d’inflation hebdomadaire était à 0,014% (-0,005). En cumul annuel, le taux d’inflation a atteint 0,423%. Les projections du taux d’inflation en annualisé se situent à 0,668% pour un objectif de 3,5%.
Le marché de change, au 14 août 2015, a enregistré une variation nulle au parallèle, et une dépréciation de 0,2% sur le marché officiel. Les taux de change y étaient respectivement de 926,51 et 932,00 de francs pour un dollar.
Au 15 août, les réserves internationales, étaient estimées à 1.626,40 millions de dollars, couvrant 6,710 semaines d’importations.
Le taux directeur de la Banque centrale du Congo n’a pas changé. Il est à 2%
Sur le chapitre de la gestion des finances publiques, le mois de juillet s’est clôturé avec des marges de trésorerie de 133,72 milliards de francs, provenant des recettes de 434,01 milliards (93% de réalisations) et des dépenses de 300,28 milliards (74% d’exécution). Au 14 août, la situation du mois indique un déficit de 67,25 milliards de francs. Ce déficit est consécutif à des recettes de 82,19 milliards et des dépenses de 149,45 milliards. En cumul annuel, le compte général du Trésor affiche des marges positives de 106,23 milliards de francs.
Bémol au tableau
Seul bémol au tableau, la paie du mois de juillet, qui a été effectivement lancée le lundi 20, s’est quasiment clôturée, à l’exception de quelques territoires à accès difficile où elle se poursuit. Concernant celle du mois d’août, elle a été lancée le 15 à Kinshasa pour les administratifs, les éléments des FARDC et de la PNC.
De même, la situation préoccupante qui sévit au poste frontalier de Lufu dans le Kongo-Central. La Troïka stratégique est revenue sur les fraudes massives et les contrebandes organisées au poste frontalier de Lufu, avec des effets pervers aussi bien sur les recettes publiques que sur les industries locales, qui pâtissent du fait de la concurrence déloyale des produits ainsi importés. Parmi ces produits, on signale l’importance massive de ciment gris qui a envahi le marché kinois, au détriment des producteurs locaux. Une mission du gouvernement devra se rendre sur les lieux en vue de prendre des mesures appropriées.