La pandémie sévit en République démocratique du Congo avec un taux de prévalence de 1, 2 %. Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, a choisi le thème « Plus d’engagement et plus de ressources locales pour mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA en RDC d’ici 2030».
Acteurs étatiques et organisations de la société civile tiennent à sensibiliser les adolescents et jeunes de Kinshasa en vue de maîtriser les moyens de prévention contre le VIH. C’est l‘un des objectifs de la campagne de cette année. Les jeunes figurent dans les catégories d’âge touchées par le virus. Dans une communication devant les acteurs de la lutte contre le VIH/Sida à Kinshasa, le docteur Franck Fwamba, du Programme national de lutte contre le sida (PNLS) a évoqué le taux de prévalence du VIH auprès des jeunes de 15 à 24 ans. Ce taux s’élève à 1,2 pour les femmes et 0,3 pour les hommes. Très peu de jeunes de cette tranche d’âge maîtrisent les moyens de prévention de la transmission du VIH par la voie sexuelle, notamment. L’objectif de la journée, cette année est, donc d’amener ces jeunes à se faire dépister en vue de connaître leur état sérologique. Une manière d’éviter les comportements à risque face au virus.
Une autre catégorie d’individus visés par la sensibilisation contre le VIH est constituée d’homosexuels. Les acteurs de la lutte contre le sida tiennent à les sensibiliser également. Objectif : les sortir de la clandestinité pour qu’ils se fassent dépister et cessent de mener une double vie. Par ailleurs, la sensibilisation des professionnels du sexe sur l’utilisation des préservatifs fait partie des priorités. Une matinée sera organisée à leur intention à Paka Djuma dans la commune de Barumbu.
Cette journée mondiale sida 2015 intervient dans un contexte caractérisé par l’insuffisance des structures conviviales de prise en charge des adolescents et jeunes en matière de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH. Le système d’information sur le sida mis en place par les acteurs en République démocratique du Congo n’est pas en mesure de capter toutes les informations en rapport avec le VIH/SIDA. Cela à cause de l’absence d’outils adaptés de collecte des données à différents niveaux, la faible disponibilité de ces outils, l’absence des manuels de procédure, le non alignement des parties prenantes à la lutte contre le VIH aux outils de collecte proposée par les partenaires extérieurs et l’insuffisance des ressources financières pour le suivi et l’évaluation.
Toutefois, quelques actions ont été menées dans le cadre de la lutte en République démocratique du Congo depuis une trentaine d’années : mobilisation des ressources financières à travers le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria. Il y a aussi le lancement de l’option de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et la mobilisation et l’intégration de tous les secteurs de la vie nationale dans la réponse nationale au VIH et au sida. Et également la disponibilité et l’accessibilité aux ARV, l’information, l’éducation de la population en vue du changement de comportement et la communication pour un accès large aux services de prévention, de soins, de traitement et de soutien en rapport avec le VIH/SIDA.