Les nouvelles mesures entrée en vigueur début juin concernant les visas touristiques obligent les enfants qui voyagent par l’Afrique du Sud à produire un certificat de naissance intégral. Cette règle doit permettre de lutter contre le trafic d’enfant, mais elle représente un véritable casse-tête pour les professionnels du tourisme. Le ministre de l’Intérieur est maintenant accusé de mentir sur les chiffres pour défendre coûte que coûte ces nouvelles règles.
Professionnels du tourisme en colère, compagnies aériennes sous pression, et le Centre pour les droits des enfants qui dénonce une réglementation « coûteuse et impossible à appliquer pour les parents célibataires ». Autant dire que les nouvelles règles sur les visas touristiques sont loin de faire l’unanimité en Afrique du Sud.
Depuis début juin, les mineurs qui voyagent depuis ou vers le pays doivent produire un certificat de naissance complet, une mesure visant à lutter contre le trafic d’enfants. Interrogé par le Parlement, le ministre de l’Intérieur a déclaré que cette traite concernait près de 30 000 mineurs par an en Afrique du Sud. Mais il est très difficile d’appréhender cette réalité en l’absence d’études fiables. Selon l’opposition, seuls 23 cas de trafic d’enfants ont été répertoriés ces trois dernières années en Afrique du Sud. L’Alliance démocratique accuse le ministre de l’Intérieur de gonfler les chiffres et de « mentir » pour faire taire les critiques. L’opposition demande donc au gouvernement d’abandonner cette nouvelle législation qui menace, selon elle, l’industrie touristique, l’un des moteurs de l’économie sud-africaine.