CE PROJET d’évolution des effectifs pour les trois prochaines années a été présenté le jeudi 27 février lors d’un comité social et économique (CSE). Les baisses d’effectifs concernent uniquement les personnels au sol, et parmi eux essentiellement les fonctions dites de « support » (finances, gestion, ressources humaines, etc.). « Ces réductions d’effectifs se feront sans départs contraints ni plan de départs de volontaires (PDV), mais interviendront sous l’effet des nombreux départs naturels en raison d’une pyramide des âges élevée », souligne La Tribune qui détaille: « Plus de 3 800 départs naturels sont en effet prévus au cours des trois prochaines années et Air France entend recruter 2 300 personnes durant cette période, des pilotes, des hôtesses et stewards et des agents de maintenance. » La compagnie aérienne française employait 41 230 personnes fin décembre 2019.
Kenya Airways
La compagnie kenyane prévoit une perte de 8 millions de dollars en raison du coronavirus. L’épidémie de coronavirus (Covid-19) portera un grand coup aux revenus de Kenya Airways (KQ), explique Allan Kilavuka, le président-directeur général par intérim de la compagnie parapublique kenyane à The EastAfrican. « Nous envisageons une perte de revenus d’environ 8 millions de dollars, tant pour les passagers que pour le fret. Cependant, diverses initiatives sont en place pour augmenter les revenus du transport des passagers et du fret sur d’autres routes afin de minimiser cet impact », a déclaré Allan Kilavuka.
Depuis le 31 janvier 2020, KQ a suspendu ses vols vers la Chine, et ce jusqu’à nouvel ordre. La rotation Nairobi-Bangkok-Guangzhou s’arrête désormais en Thaïlande. La décision avait été prise vingt-quatre heures après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’épidémie « urgence de santé publique de portée internationale ».
Egyptair, Royal Air Maroc, Rwandair, Air Mauritius, Air Madagascar et Air Algérie ont, elles aussi, suspendu temporairement leurs vols vers l’empire du Milieu. Ethiopian Airlines a seulement réduit ses fréquences, et reste la seule compagnie africaine à desservir encore le pays épicentre du Covid-19. À l’échelle mondiale, les compagnies pourraient enregistrer une baisse de 4,3 % de la demande du secteur passagers pour l’ensemble de l’année, en raison de l’épidémie Covid-19, estime l’Association internationale du transport aérien (IATA).
Selon ce scénario, il y aurait une perte de recettes de 29,3 milliards de dollars en 2020, dont 27,8 milliards chez les transporteurs aériens de la région Asie-Pacifique, les compagnies chinoises absorbant la grande partie des pertes (12,8 milliards de dollars) dans le seul marché intérieur.
Tanzanie
La part du secteur minier dans le PIB devrait atteindre 10 % d’ici les cinq prochaines années, annonce le gouvernement. Elle est actuellement de 3,5 %. Lors d’une conférence sur les investissements miniers organisée à Dar es Salaam, le dimanche 23 février, Kassim Majaliwa, le 1ER Ministre tanzanien, a indiqué que cette performance sera tirée par l’implémentation de nouvelles réformes dans le secteur minier et l’acquisition par la Tanzanie du certificat d’origine pour des produits comme l’étain, le tantale ou encore le wolframite. L’obtention de ce certificat permettra au pays d’exporter à l’international, certains produits miniers extraits notamment dans la région de Kagera.
Selon le ministre Majaliwa, cité par Xinhua, le rapport sur l’état de l’économie tanzanienne pour l’année 2019 révèle que la contribution du secteur minier à l’économie du pays est-africain a déjà augmenté de 13,7 %, l’année passée. Ces dernières années, l’économie tanzanienne a été classée parmi les plus dynamiques en Afrique grâce à une diversification des investissements dans de nombreux secteurs clés. D’après la Banque africaine de développement (BAD), la croissance du pays a atteint les 6,8 % en 2019, soit l’une des dix croissances les plus rapides du monde. Pour 2020, la BAD table sur une croissance de 6,4 % pour la Tanzanie.
Cameroun
Environ 3 500 jeunes seront formés aux métiers agropastoraux et halieutiques en 2020 et 2021. Le Programme d’appui à la formation professionnelle agropastorale et halieutique (PCP-Afop), piloté par les ministères de l’Agriculture et de l’Élevage, vient de lancer le recrutement de la 6è promotion des pensionnaires de ses 88 centres de formation éparpillés sur le territoire national. Selon les informations révélées au cours de la 17è session du comité de pilotage de ce programme gouvernemental, qui s’est tenue le 19 février dans la capitale camerounaise, 40 jeunes seront accueillis dans chacun des centres susmentionnés, pour une formation de 2 ans. Calculette en main, ce sont 3 520 jeunes qui seront ainsi formés aux métiers agropastoraux et halieutiques, en 2020 et 2021.
En plus de cette formation, le PCP-Afop se propose, au cours de cette année, d’organiser les jeunes déjà formés par filières de production. « Les jeunes sont en train d’être structurés en grands bassins de production. Ces bassins enrôlent 1 500 jeunes autour de 15 filières stratégiques, dont neuf filières végétales et six filières animales », a confié Pierre Blaise Ango, le coordonnateur national du programme.
Par ailleurs, le Cameroun a officiellement lancé, le 25 février, le Projet de promotion et de formalisation de l’exploitation artisanale du bois d’œuvre en Afrique centrale (Profeaac). Doté d’une enveloppe de 3 milliards de FCFA, ce projet sera implémenté sur une période de 4 ans, dans les régions du Centre et de l’Est du pays. Financé par des partenaires tels que l’Agence française de développement (AFD), le Centre pour la recherche forestière internationale (Cifor) ou encore la coopération allemande, le Profeaac a pour ambition de booster le commerce intérieur du bois.
Concrètement, précise Guillaume Lescuyer, le coordonnateur du projet, « le Profeaac devra œuvrer à approvisionner le marché intérieur avec du bois produit et transformé localement. Nous irons non seulement sensibiliser les sources d’approvisionnement dans les communes de Mindourou, à l’Est, et de Dzeng, dans le Centre, mais aussi les marchés de consommation dans les grandes villes ».
Afrique du Sud
Le Cap veut investir 381 millions de dollars dans la fourniture en eau sur la prochaine décennie. Il s’agit d’augmenter de plus de 300 millions de litres par jour l’approvisionnement en eau pour la prochaine décennie. Pour les autorités de la deuxième ville d’Afrique du Sud, cet effort devrait permettre de prévenir les pénuries en eau dans un contexte où les épisodes de sécheresse deviennent plus fréquents sur fond de changement climatique.
En 2018, la métropole d’environ 4 millions d’habitants avait failli se retrouver sans eau (« jour zéro ») après trois ans de sécheresses qui ont vidé ses barrages. Pour faire face à la situation, la ville a dû réduire sa consommation d’eau de près de 40 %. « Il est raisonnable de considérer un changement progressif dans la pluviométrie de la ville du Cap. Même si l’impact du changement climatique est incertain, il est prudent de développer les plans qui prennent en compte cette incertitude », indique le document.
Il faut également noter que la ville du Cap compte injecter 1,65 milliard de rands dans les usines de dessalement de l’eau et 1,36 milliard de rands dans l’amélioration de la réutilisation de l’eau durant la prochaine décennie. Actuellement, la ville utilise 743 millions de litres par jour, contre 1 milliard de litres en 2015.