Dans une interview accordée à la chaine de télévision Bloomberg, le directeur général de la banque américaine JP Morgan Chase & Co a fait savoir qu’une nouvelle expansion africaine était en projet. « Nous espérons recommencer à ouvrir des filiales en Afrique », a confié Jamie Dimon.
Le groupe financier qui est déjà présent en Afrique du sud et au Nigéria s’était déjà vu opposé des refus par les régulateurs des secteurs bancaires au Kenya et au Ghana, ce qui ne l’empêche pas d’y intervenir comme agent financier dans le cadre de certaines opérations. M. Dimon a effectivement révélé que sa banque avait été partie prenante de l’emprunt souverain de 2 milliards $ effectué par le Kenya en 2014 et qu’il participait aux côtés de Citigroup, au refinancement de la compagnie aérienne Kenya Airways. Au Ghana, JP Morgan accompagne des projets de centrales électriques.
Selon Jamie Dimon, la nouvelle percée envisagée en Afrique ne vise pas à s’offrir une augmentation immédiate des revenus. « Je ne le fais pas parce que cela impactera sur nos revenus dans les deux prochaines années, il s’agit de poser des bases pour les opérations futures », a-t-il confié. Par ailleurs le groupe ne souhaite pas se développer dans le segment de banque de détail. Il vise l’accompagnement de grosses multinationales et institutions.
Si ce projet se matérialise, JP Morgan devrait se retrouver en compétition directe avec des grands groupes financiers internationaux, comme Citigroup, Barclays, ou encore le français BNP Paribas, qui ont un ancrage solide dans la région. Une bataille pour le positionnement qui se justifie dans une région pour laquelle le Fonds Monétaire International prévoit 3,6 % de croissance en 2015 et 4,5 % de croissance en 2016
La liste des candidats n’est pas définitive, selon Tustex qui fait état de l’existence de douze candidats potentiels pour le rachat de la BFT.