Le réchauffement climatique modifie également la nature des pâturages et pourrait affecter la survie des animaux et de leurs éleveurs. Ashik Gowdar pour RFI
A trois semaines de la COP21, la conférence internationale sur le climat, un rapport de la Banque mondiale publié dimanche 8 novembre affirme que le réchauffement climatique pourrait faire exploser l’extrême pauvreté. Près de 100 millions de personnes seraient menacées d’ici 2030.
La Banque mondiale sonne l’alerte à moins d’un mois de la COP21. Selon un rapport publié dimanche 8 novembre, le changement climatique pourrait faire basculer 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici 2030, si rien n’est fait pour réduire le réchauffement de la planète.
D’après ces prévisions, ce sont les populations les plus pauvres qui sont directement menacées. L’impact sur l’alimentation est la première conséquence très concrète de la hausse du thermomètre. Sécheresse, perte de récoltes, mais aussi flambée des prix des denrées alimentaires de 12 % d’ici 2030, c’est le scénario catastrophe que décrit cette étude. Le continent africain et les pays d’Asie du Sud-Est seraient particulièrement touchés. Dans ces régions, les dépenses en alimentation représentent plus de 60 % du panier des ménages. La hausse des températures aura aussi des conséquences sanitaires. En Inde, la prolifération plus rapide des maladies pourrait faire tomber 45 millions de personnes sous le seuil de l’extrême pauvreté, fixé à moins de 1,90 dollar par jour. Pour éviter cela, la Banque mondiale préconise l’amélioration des systèmes de protection sociale et l’investissement dans l’eau potable, l’assainissement et les énergies renouvelables. Le financement de ces mesures passe selon elle par la taxe carbone ainsi que par une action coordonnée de tous les pays. Un plan qui pourrait voir le jour, selon des prévisions très optimistes, à l’issue de la COP21 qui se déroule du 30 novembre au 11 décembre à Paris.