Six mois après la mise en circulation des bus dits «Esprits de vie», le projet rassure ses promoteurs. C’est le jugement émis par Justin Kalumba, ministre des Transports et des Voies de communication, samedi 21 mars, à l’occasion de l’évaluation de ce partenariat public-privé.
D’après lui, l’Etat congolais a déjà recouvré 2,5 millions de dollars qui devront permettre de commander soixante nouveaux bus. « Le premier lot de 250 bus est totalement en circulation à ce jour. En termes de remboursement, nous sommes au-delà de 2,5 millions de dollars. Lorsqu’on voudra commander de nouveaux bus avec la contrepartie du gouvernement, nous sommes capables de commander 60 nouveaux bus. Ce qui signifie que le programme a commencé à se recycler. Si nous continuons à être sérieux sur le long terme, nous allons renouveler le parc au niveau de Kinshasa », a déclaré le ministre.
Pour les 250 minibus octroyés à crédit aux privés, membres de l’Association des propriétaires des véhicules (APVECO), le gouvernement de la RDC avait déboursé un peu plus de 14 millions de dollars.
C’est en septembre 2014 que le gouvernement a accordé à crédit les tout premiers bus Hyundai aux opérateurs privés du secteur des transports pour résoudre de façon progressive la question de la mobilité urbaine à Kinshasa. Les acquéreurs ont versé à l’acquisition 15% des 57 000 dollars qu’ils devront payer mensuellement sur une période de quatre ans.
L’appellation « Esprit de vie » attribuée à ces véhicules vise à les distinguer des fourgonnettes souvent en mauvais état technique surnommées « Esprit de mort ». Pour mémoire, c’est le lundi 18naoût 2014 que le gouvernement a signé une convention de partenariat avec l’Association des propriétaires des véhicules affectés au transport en commun (APVECO).
Aux termes de cette convention, un véhicule neuf de marque Hyundai est accordé au prix de 57 000 dollars, payables mensuellement sur une période de quatre ans. Le bénéficiaire doit préalablement payer 15% du prix de cession du véhicule, soit 8 550 dollars. L’argent est à verser dans un compte public spécial, afin de permettre de perpétuer le processus. Seuls les membres de l’APVECO en activité et régulièrement enregistrés au sein de l’association avant juin 2014 étaient éligibles à ce crédit. L’exploitant s’est engagé à verser mensuellement, pendant quatre ans, un montant équivalant à 1200 dollars au titre du remboursement du crédit. En cas de non respect de la convention, le véhicule lui est tout simplement retiré.