Des ennuis judiciaires commencent pour l’ex-président centrafricain, renversé en mars 2013 et actuellement en exil au Cameroun. La semaine dernière, la Centrafrique a porté plainte contre lui dans une affaire des biens mal acquis au parquet national financier (PNF) de Paris, en France. Selon l’accusation, François Bozizé et son entourage posséderaient des propriétés immobilières ainsi que des véhicules de luxe et des avoirs bancaires, « financés par des moyens illicites ». La plainte fait, entre autres, mention des pots-de-vin qui auraient été versés dans le cadre de contrats miniers et de cession de droits d’exploitation. La délivrance de passeports de complaisance contre rémunération, ainsi que des commissions sur des contrats commerciaux ont été, en outre, relevées. « Cette plainte est inédite car elle vise à la fois des faits de corruption et de biens mal acquis, les deux principaux outils d’appauvrissement d’un pays quand il est sous la coupe d’un clan », a déclaré William Bourdon, l’avocat du gouvernement centrafricain.