La comparaison bancaire a des avantages. Mais comment choisir sa banque ? C’est la quadrature du cercle. Toutes les banques ne pratiquent pas les mêmes tarifs bancaires et ne proposent pas les mêmes produits et services financiers ou presque. Il est alors essentiel avant de choisir sa banque, de prendre le temps de bien les comparer. D’une banque à l’autre, les tarifs peuvent en effet varier du simple au double. En fonction du profil du client, c’est-à-dire de sa situation et de ses besoins, les tarifs diffèrent également.
Comparer les banques permet d’avoir une idée précise des frais bancaires bien sûr mais également des services bancaires proposés par chaque établissement. Cela permet aussi, à la fois, de réaliser des économies sur les produits utilisés au quotidien (carte bancaire, virement bancaire, découvert…) et trouver la banque qui répond le mieux à ses besoins personnels. Il n’est pas évident de savoir quelle banque choisir, c’est-à-dire les frais réduits qui permettent de trouver une banque moins chère, les services étendus pour bénéficier d’une large gamme de prestations… Et s’il est possible de conjuguer les deux.
Si l’on veut obtenir une comparaison individualisée et avoir ainsi une meilleure visibilité sur son budget bancaire, il faut alors se poser un certain nombre de questions, c’est-à-dire quelle est l’agence la plus proche de chez soi, est-il possible de joindre la banque 24h/24 et 7 jours sur 7, quels sont les services de banque à distance, ou encore les applications mobiles… En comparant les banques et leurs services, on réalisera facilement son comparatif personnalisé de sa banque à toutes les autres banques. En comparant les tarifs mais également les services, on pourra alors choisir de la manière la plus pertinente la banque dont on a besoin.
Obligation de transparence et d’affichage
La transparence sur les taux et les tarifs bancaires est une condition essentielle à une saine concurrence entre les établissements financiers, soulignent les spécialistes. Le fondement général de la concurrence réside dans le décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix et dans son arrêté d’application. Dans le dispositif légal et réglementaire actuel, les conditions applicables par les établissements de crédit à leur clientèle ont été libéralisées. Les banques ainsi que les autres institutions financières ont l’obligation d’afficher les conditions applicables à la clientèle, mais le format est peu réglementé. Ainsi donc, qu’il s’agisse d’actions externes ou de prospectus commerciaux distribués en agence et/ou par les agents de la banque, les publicités sont soumises aux règles de droit commun en matière de véracité, de loyauté et de moralité.
À propos de l’affichage et de la communication des coûts et des conditions à la clientèle, les banques déclarent tenir informés les clients de toutes les conditions relatives à leurs produits. Entre autres, toutes les conditions de financement et de rémunération de l’épargne, avec des brochures et dépliants. Selon les observateurs, seules ces dispositions légales et réglementaires, les économies d’échelle et les innovations technologiques, sont susceptibles de faire baisser sensiblement et durablement le coût des services financiers de masse.
À cela s’ajoute l’usage de certaines devises comme le dollar et l’euro, autorisé par la réglementation, et accepté par la population. Par ailleurs, l’usage des taux d’intérêts variables est licite. Certaines banques y ont recours pour leur clientèle d’entreprise. D’après les mêmes spécialistes, si cette liberté est utilisée pleinement par les acteurs, elle pourra entraîner des abus sur certains produits de crédit. Toutefois, jusque là, aucun prêteur n’a pour l’instant proposé de produit aux particuliers présentant un risque de change ou un taux variable.
Pour une saine concurrence
Toutes les banques déclarent en principe publier les conditions de leurs opérations d’épargne, de crédit et de transfert. Mais dans les faits, les détails des conditions ne sont pas toujours transparents. Dans certaines banques, des dépliants sont disponibles pour toute personne qui entre dans une agence. D’autres banques préfèrent ne pas afficher ou publier les conditions pour ne pas dissuader le client à son entrée dans la banque. Elles préfèrent l’approche interpersonnelle qui consiste à négocier avec les clients en personne toutes les conditions de financement et de rémunération de dépôts ou de crédits. Par exemple, faute de modalités pratiques de la formule du taux effectif global, le client ne dispose d’aucun outil véritablement objectif de comparaison de coût de crédit. Les spécialistes pensent qu’il y a là un énorme travail à faire, celui de la formalisation et de l’harmonisation des supports et d’information à fournir au client avant et pendant la phrase contractuelle.
Par ailleurs, la Banque centrale est censée réglementer la concurrence dans le secteur financier. L’article 5 de l’instruction BCC n° 11 aux établissements de crédit relative à la rémunération de dépôts de la clientèle dispose que « la Banque centrale du Congo publie mensuellement les taux d’intérêt créditeurs nominales et effectifs global de tous les établissements de crédits ». L’article 7 de l’instruction BCC n° 12 aux établissements de crédit stipule que « la Banque centrale du Congo publie mensuellement la grille du taux d’intérêt débiteur nominal de tous les établissements de crédit. » Ces publications sont de nature à promouvoir la concurrence dans le secteur. Les pratiques de protection des clients évoluent rapidement notamment dans le domaine des politiques et procédures d’octroi de crédit ainsi que de la transparence, les articles 6 et 7 des instructions précitées font la promotion d’une large diffusion des conditions de rémunération des dépôts de la clientèle, d’une part, et des conditions de crédits, d’autre part, accroissent la transparence sur les opérations de banques y afférentes et mettent en évidence la comparaison des coûts de crédit et des taux rémunérant les dépôts.
Selon les spécialistes, ceci pourrait à court terme susciter et promouvoir la concurrence entre les banques en particulier et les autres établissements de crédit en général et contribuer ainsi à la baisse du prix du crédit et des frais sur les comptes de dépôt et d’épargne. Certaines banques semblent déjà ajuster leur politique des prix par rapport à leurs concurrents directs. D’autres estiment qu’il leur faut encore un peu de temps pour se situer par rapport à la concurrence faute de transparence et de standardisation des coûts.
La comparaison des banques reste le meilleur moyen de trouver celle qui correspond à ses attentes, expliquent les spécialistes. Ceci a l’avantage, soulignent-ils, d’aiguiller dans nos choix et nous permet d’avoir une vision large du marché de la banque, tant au niveau des tarifs que des services que chaque établissement propose. Pour cela, il suffit de se poser rapidement quelques questions en fonction de ses besoins et choisir en toute tranquillité d’ouvrir un compte dans la banque qui correspond à soi.