Les communautés locales du secteur Bangelema et de la chefferie Wahanga à Isangi (Province Orientale) s’opposent à l’évacuation du bois par la Société forestière pour le développement (Sodefor). Elles ont justifié leur action par le fait que, selon elles, la Sodefor n’a pas rempli sa part du cahier des charges qui prévoyait des projets sociaux au bénéfice de leur contrée. Cette information a été divulguée depuis le jeudi 10 juillet à Basoko, par les représentants de la société civile et de l’administration publique réunis au sein de la plate-forme Groupe d’action pour la protection de l’environnement (Gape). Ce, après une mission d’enquête effectuée sur les retombées sociales de l’exploitation de bois dans la chefferie de Wahanga et secteur Bangema.
Pour le comité local de gestion, le cahier de charges prévoit plutôt au cours de cette année, la construction de trois centres de santé, la réhabilitation ou reconstruction de quelques axes routiers et infrastructures scolaires. Ce qui n’a pas été concrétisé jusqu’alors. Selon la mission d’enquête, en une année d’exploitation, la population riveraine a bénéficié seulement d’une rizerie portative, d’une presse à brique, et d’un moteur hors-bord et de quelques machettes.
Le comité local de gestion et plusieurs habitants de la chefferie Wahanga et du secteur Bangelema exigent l’arbitrage des autorités avant la reprise de toute opération d’évacuation des grumes pour Kinshasa. Selon la même source, Forabola, une autre société forestière opérant dans la même contrée, a déjà réalisé plus de sept ouvrages sanitaires et scolaires.
La société Sodefor n’a pas encore réagi à ces accusations.