Dans une lettre adressée le 29 octobre 2015 au ministre des Finances et au gouverneur de la Banque centrale du Congo, les opérateurs de téléphonie mobile Airtel, Orange, Vodacom et Tigo se sont offusqués de l’institution par ministère des Postes, Téléphones et NTIC, de nouvelles taxes dans le secteur. Dans cette lettre, ils estiment que ces nouvelles charges augmenteront la pression fiscale sur leurs épaules et portera atteinte à leurs activités dans le pays.
L’opposition des opérateurs télécoms porte précisément sur l’augmentation de la redevance annuelle relative au chiffre d’affaires qu’ils versent au Trésor public. Cette taxe annuelle qui était de 2% du chiffre d’affaires devrait monter à 3% selon les articles 31 et 38 du projet de loi de finances pour l’exercice 2016 en examen à l’Assemblée nationale. Pour Airtel, Orange, Vodacom et Tigo, la redevance annuelle revue à la hausse aura un impact négatif à double tranchant. D’abord sur les consommateurs. Les opérateurs télécoms craignent que l’augmentation de la taxe sur le revenu les oblige à augmenter de manière généralisée leurs tarifs des télécommunications. L’impact se fera aussi sur les opérateurs qui craignent de voir la consommation des abonnés chuter.
L’autre point d’opposition des opérateurs télécoms concerne la taxe sur le transfert de fonds à percevoir par le ministère du PT-NTIC. D’après Airtel, Orange, Vodacom et Tigo, cette taxe fera un doublon avec celle que prélève déjà la Banque centrale qui gère le Mobile Money.