Les menaces d’interdiction des véhicules non contrôlés ne se traduisent pas encore en acte. L’hôtel de ville de Kinshasa dit attendre de nouveaux bus, avant de sévir.
L’absence de mesures d’accompagnement semble donner raison à certains réfractaires, qui n’ont pas été pressés de soumettre leurs véhicules au contrôle technique obligatoire, tel qu’exigé par l’autorité urbaine et appuyé par le gouvernement central. Malgré toutes les menaces du gouverneur de la ville à l’endroit des conducteurs récalcitrants, force est de constater que le bouclage, pour contrôler le document lié au contrôle technique, n’est toujours pas d’application. Cela, après l’expiration de deux moratoires de 45 jours, accordés aux propriétaires des véhicules, surtout ceux du secteur de transport en commun. De nombreux cas d’accidents enregistrés dans la capitale ont eu pour la plupart, des problèmes techniques. Les Mercedes 207, surnommés « esprits de mort », sont les plus pointés du doigt.
Les regrets
Certains propriétaires des véhicules qui, par ailleurs, ont difficilement accepté de soumettre leurs engins au contrôle technique, jugent « démotivant » le fait que l’Hôtel de ville n’a pas encore soulevé des sanctions contre des réfractaires. Pour eux, l’argent à débourser pour cette vérification constituait une dépense supplémentaire qu’ils n’étaient pas prêts à supporter. Ils disent regretter ces dépenses. « J’étais vraiment hésitant. Mais, c’est mon chauffeur qui m’a persuadé à soumettre ce véhicule au contrôle technique », estime un propriétaire, avant d’indiquer qu’il a dépensé près de 500 dollars pour cette opération. Ce dernier ne se dit pas prêt à réitérer cette expérience à l’échéance future. La validité du contrôle technique est de six mois.
Reculer pour mieux sauter
Pour sa part, l’autorité urbaine dit attendre la réalisation de son plan de dotation de la ville de nouveaux bus, pour mettre en application ses menaces sur le bouclage. En attendant, l’opinion note que les bus de la société New Transkin disparaissent, un à un, de la circulation, malgré les nouvelles acquisitions. Pour plusieurs personnes, la mauvaise gestion relevée au sein de la Retranskin transparaît également dans la nouvelle société. « Cette société est sur les traces de celles qui l’ont précédée à Kinshasa dont la Sotraz, l’OTCZ, la Citaz, la STUC, le City Train, la Retranskin. Avec cette manière de gérer, aucune société ne saura tenir dans la capitale congolaise », a souligné un kinois.
INFO BOX
- Malgré les menaces, le bouclage n’est pas de mise sur les artères de la ville.
- Les deux moratoires de 45 jours, chacun, ont expiré depuis plus de 3 mois déjà