Le groupe bancaire burkinabè, qui monte en puissance ces dernières années, a ouvert une succursale à Bamako, le 2 octobre.
Les objectifs de Coris Bank sont clairs, à en croire Seydou Coulibaly, un des administrateurs : « Accompagner les Petites et moyennes entreprises (PME) en s’appuyant sur ses valeurs, son savoir faire, l’innovation et des services de proximité. » Après son agrément fin 2013, le groupe d’Idrissa Nassa arrive au Mali pour donner un coup de pouce aux PME locales, qui ont du mal à accéder aux crédits bancaires. Ce qui correspond à sa vocation première. Coris Bank a la réputation d’être proche des PME. Coris Capital, une société de conseil et d’investissement, a d’ailleurs vu le jour dans cette perspective. Dotée de 10 millions de dollars (environ 5 milliards de F CFA), cette société est destinée à accompagner le développement des PME du Burkina Faso et de la sous-région. Numéro deux au Burkina Faso, après Ecobank, Coris Bank ambitionne de se développer sur l’ensemble du continent. C’est Aïssata Koné Sidibé, ancien cadre du groupe Ecobank au Mali et en Sierra Leone, qui a été nommée directrice générale de la filiale. Elle supervisera plus de 40 agents. Créée en 2008 par Idrissa Nassa, Coris Bank International est l’une des banques burkinabè dont la progression est rapide. Elle disposait d’un total de bilan de 408 milliards de francs CFA et un total de crédits de 220 milliards de francs CFA, fin 2013. Ses financements de l’économie sont passés de 130 milliards de F CFA à 220 milliards sur la même période. En six ans d’existence, Coris Bank International a atteint 500 milliards de francs CFA (762 millions d’euros). Après le Mali, cette banque compte s’installer prochainement au Togo. Son président, Idrissa Nassa, a longtemps évolué dans le commerce, l’import-export et la distribution de pièces détachées, de riz et de sucre, avant de créer cette banque.