La population urbaine de la République démocratique du Congo estimée à 11 % il y a quelques années, est passée à 40 % en 2011. Le secteur de l’habitat a des effets négatifs visibles entraînant des dépenses publiques importantes qui méritent d’être revues à la hausse dans les années à venir afin de faire face à la croissance démographique. Les Nations unies projettent à 45, voire 50 millions, la population des agglomérations urbaines congolaises à l’horizon 2025, si cette croissance ne s’accompagne pas de l’augmentation des équipements collectifs et des infrastructures de desserte.
La politique en matière d’urbanisme en RDC vise l’ensemble du territoire national en vue d’atteindre un taux d’urbanisation de 70 % dans les vingt années à venir. Elle consiste également à mettre en valeur de grandes zones de peuplement du pays pour une amélioration des conditions de vie de la population, son épanouissement et la satisfaction de ses besoins. Pour y parvenir, on préconise la création de métropoles d’équilibres, l’aménagement spatial des campagnes par la création de pôles ruraux de développement, la rationalisation et la planification du sol urbain, la consolidation du code de l’habitat existant en attendant celui de l’urbanisme en chantier, la promotion et formation des sociétés d’aménagement urbain.
Le rapport Habitat a identifié huit priorités dont le gouvernement s’est approprié, notamment la réduction de l’occupation incontrôlée de terrains en milieu urbain, la lutte contre la prolifération de bidonvilles, le financement de logements sociaux, l’aménagement de terrains à des coûts adaptés au revenu de la grande majorité de la population démunie et à niveau intermédiaire. L’engagement de l’exécutif consiste également en l’amélioration de l’environnement urbain, la création d’emplois pour les jeunes, la promotion du statut de la femme et de la jeune fille, l’aménagement du territoire et l’organisation de la planification urbaine. Kinshasa a connu un développement rapide ces dix dernières années, notamment dans le domaine des infrastructures et des espaces. Le gouvernement a des défis à relever face à cette réalité, à savoir la dégradation des équipements et les difficultés de transport. Les quartiers périphériques attendent toujours son action pour leur amélioration. Le poids démographique des villes engendre plusieurs problèmes, notamment le logement, le transport, les hôpitaux et les écoles. La superficie urbanisée de Kinshasa a atteint 60 000 hectares.