La révolution de la modernité est une vision du gouvernement pour reconstruire la République démocratique du Congo dont la visibilité se remarque plus sur les infrastructures routières. Si à Kinshasa, la plupart des artères principales de la ville présentent ce jour un aspect moderne et admirable, ce n’est pas le cas à l’intérieur du pays où voyager devient de plus en plus difficile à cause du mauvais état de la plupart des routes. Au Katanga, Les opérateurs économiques locaux ont difficile à acheminer les marchandises de l’intérieur vers les grands centres urbains de consommation. Les routes ne sont pas entretenues et les pluies abondantes les dégrader davantage. C’est le cas des routes qui mènent de Kilwa à Kasomeno, de Kolwezi à Mutchatcha, de Kasaji à Dilolo, de Kamina à Kasumbalesa et de Lubumbashi à Manono.
Sur la route reliant Kolwezi à Mutchatcha, par exemple, à hauteur de l’endroit appelé Kamoa, la circulation est interrompue depuis une dizaine de jours à cause des pluies abondantes qui ont rendu plus difficiles la circulation sur l’axe Kamina- Kabongo, un tronçon long de 200 Km. Les commerçants craignent notamment la perte de leurs marchandises, dont certaines sont périssables. Entre Kasaji et Dilolo, les entreprises « Taqwa » et « Falcon » ont carrément stoppé leurs activités sur une route où l’on observe des camions transportant des marchandises embourbés depuis plusieurs jours.La société civile de Sakania sonne l’alerte face aux difficultés d’acheminement des produits alimentaires vers les centres.
Au niveau de l’Office des routes, on n’est pas pressé. Elle s’est engagée à reprendre les travaux d’entretien après la saison de pluie. Et le ministre provincial des infrastructures, accompagné du directeur provincial de l’Office des routes au Katanga, ne se sont rendus sur les lieux que le mercredi 26 mars dernier. C’est l’axe Kolwezi – Mutchatcha qui leur a permi de se rendre compte de l’état d’avancement des travaux au niveau de Kamoa.
Bienvenue aux accidents
La situation de délabrement avancé des routes dans la province du Kasaï Oriental est à la base de renversement d’au moins 8 véhicules principalement sur le tronçon Kabinda – Nkumba depuis le début du mois de mars. Selon le président de la société civile de Kabinda, cette voie routière longue de 80 km sur la nationale n°2 n’est pas complètement réhabilitée par l’Office des Routes; malgré son financement à hauteur de plus de 13 millions de dollars américains par le gouvernement central, il y a une année. Mais, cette entreprise reconnait avoir perçu seulement 70% de cette somme, ce qui ne justifie nullement l’arrêt des travaux.
La radio onusienne a annoncé que trois véhicules chargés de marchandises se sont renversés la semaine dernière sur cette voie, Les chauffeurs des véhicules et conducteurs de motos éprouvent d’énormes difficultés sur ce tronçon et mettent plus de 8 heures de temps pour atteindre Mbuji-Mayi, le chef-lieu de la province, a affirmé Nsomue Kitengie Pansom. « Pour les gros camions, il faut entre 12 à 15 heures pour le même trajet », précise le Président de la société civile de Kabinda. Curieusement, le commissaire de district de Kabinda s’est montré plus optimiste, déclarant quant à lui, que ces travaux débutés il y a près de dix mois, «évoluent tout de même peu à peu.»