Des scénarios imaginés par la CERN pour sauver le territoire de Walikale

La Commission épiscopale pour les ressources naturelles (CERN) de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a imaginé une série de mesures visant à améliorer l’exploitation de minerais dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu. Dans son rapport publié récemment, la CERN, tout en étant catégorique sur l’exploitation artisanale de minerais au Nord-Kivu, soutient que « le paradoxe est réel et perceptible dans le territoire de Walikale. L’abondance des ressources exploitées durant des années n’a rien apporté de substantiel à la population du territoire ». Face à cette situation, la CERN, qui propose une série de mesures, réalise que la première est celle qui « encouragerait l’exploitation artisanale parce qu’elle permet d’acquérir de l’argent personnel, d’employer le plus de personnes valides, surtout des jeunes.

Des familles entières peuvent bénéficier de cette exploitation artisanale et de son commerce qui peuvent les aider à prospérer ». Avant de proposer cette mesure, la CERN note que « les communautés vivant dans ces zones d’exploitation minière artisanale ne bénéficient pas largement des avantages des responsabilités sociales des entreprises et ne peuvent, en aucun cas, présenter un cahier de charge pour leur propre développement ». Se basant toujours sur la liste de ses scénarios, la CERN fait appel à l’exploitation industrielle des minerais dans le territoire de Walikale. Celle-ci aurait pour avantages que « des entreprises paieraient des taxes à l’Etat». Avec l’exploitation industrielle de minerais, le rapport de la CERN souligne également qu’on pourra « respecter l’environnement ». Mais, cette exploitation tant vantée par la CERN présente tout de même des limites au vu des exigences de la communauté locale qui voudra que sa population soit la première bénéficiaire des minerais. Selon la CERN, « l’exploitation industrielle ne peut pas employer tous les creuseurs artisanaux qui se trouvent sur tous les sites d’exploitation ».

Très souvent, ajoute-t-elle, « il y a un manque de transparence dans les fonds d’investissements, dans la publication des recettes et bénéfices, mais aussi bien dans le paiement des taxes. Il y a également manque de transparence dans la déclaration des produits exploités, se limitant juste au principal minerai alors qu’il y aurait d’autres matières y exploitées…». Le troisième scénario est celui qui repose sur le développement des infrastructures de communication pour désenclaver le territoire. « L’aménagement des routes, ports et aéroports permettrait de faciliter la circulation des personnes et des biens, de diversifier les activités économiques ».