Difficile de tracer le volume et la valeur de la production artisanale

 

L’exploitation forestière est l’action de la mise en valeur d’une forêt en vue d’un profit. L’exploitant forestier artisanal est une personne physique et/ou morale exploitant la forêt avec les matériels rudimentaires et ne possédant pas une usine de transformation du bois d’œuvre. Qui sert à la construction, à la menuiserie et à l’ébénisterie. À l’inverse de l’exploitant forestier industriel, qui est une personne physique et/ou morale exploitant la forêt avec les matériels modernes et possédant d’une usine de transformation du bois. L’exploitation forestière artisanale emploie un très grand nombre d’intervenants mais elle est peu structurée au niveau des exploitants et dispose, par conséquent, d’une très faible visibilité institutionnelle. Les raisons à cette situation sont simples à expliquer. D’abord, la très petite taille de la majorité des unités artisanales, dont bon nombre se réduisent à un exploitant individuel exerçant dans un périmètre limité.

Cette filière bois constitue la principale source d’approvisionnement du marché national en bois d’œuvre avec pour principal débouché les menuiseries des centres urbains. La filière est organisée par les négociants en bois, et parfois même par des concessionnaires qui sous-traitent les opérations de coupe. Affranchi de tout contrôle et peu structuré, il est difficile d’apprécier, en volume comme valeur, la production du secteur artisanal. Des estimations faites de 2003 font état d’une production cinq à huit fois supérieure à celle du secteur formel.

La filière bois énergie (bois de feu et le charbon de bois) couvre près de 80 % des besoins énergétiques nationaux. Ces revenus participent parfois à l’économie locale des conflits, notamment à l’Est.