Excellences Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organismes internationaux,
Madame et Messieurs les Directeurs Généraux
Distingués Invités en vos titres et qualités
Mesdames et Messieurs,
Tout protocole observé
Je suis particulièrement heureux, en ma qualité de Président National de la FEC, de présider la cérémonie de cette première « rentrée », qui marque ainsi symboliquement la reprise des activités de la Fédération après la pause estivale, pour ceux qui ont pu en profiter.
Avant toute chose, je voudrais vous inviter à observer une minute de silence en mémoire des victimes de l’accident routier au village de Mbuba, dans le Kongo-Central et des actes barbares de tuerie à l’Est du Pays, précisément à Masisi et à Béni.
Merci.
Je tiens tout d’abord à vous remercier et à saluer très cordialement, au nom du Conseil d’Administration de la Fédération des Entreprises du Congo et au mien propre, tous nos invités qui ont daigné rehausser de leur présence, la cérémonie de ce jour.
Votre présence témoigne de votre considération pour les travaux de notre Fédération et me conforte dans l’idée que nous formons tous sous la bannière de la FEC une grande équipe sur laquelle notre Nation peut compter dans la lutte en faveur de son développement.
Cette cérémonie de rentrée, qui sera désormais organisée annuellement par la FEC, constituera désormais avec d’autres événements économiques qui s’inscrivent également dans le paysage, un des nouveaux rendez-vous importants de la vie institutionnelle de notre Fédération. J’ai en effet souhaité que nous puissions raffermir le lien entre nos membres et leur Fédération en multipliant les occasions de rencontres.
C’est donc aujourd’hui une bonne occasion, pour nous tous, à la FEC et pour moi en tant que Président National de rappeler à ceux de nos membres, pour qui c’est notre première rencontre, quelles sont les missions de la FEC et quels sont ses objectifs ?
Nous sommes en RDC la plus grande institution de défense des intérêts de ses membres et de leur promotion. Nous avons cette particularité d’être à la fois une Chambre de commerce et une organisation professionnelle d’employeurs.
Pour être plus précis, une Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture, d’Artisanat et un Syndicat Patronal regroupant des entreprises industrielles et commerciales du secteur privé et public, les chambres de commerce bilatérales ainsi que les institutions et agents économiques ou sociaux œuvrant sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, toutes activités et tous secteurs confondus.
Il est important, lorsque vous intégrez la FEC, d’avoir une vision claire de nos missions et de comprendre notre fonctionnement.
S’agissant du fonctionnement de la FEC, celle-ci a pour organes :
L’Assemblée Générale qui est la réunion de tous les membres de la Fédération. Elle constitue l’organe souverain délibérant de celle-ci.
Le Conseil d’Administration qui est l’organe de gestion de la Fédération, constitué de membres représentants toutes les catégories d’entreprises, qui sont les PME, les sociétés et les grandes entreprises, ainsi que des représentants des groupements provinciaux.
Le Comité de direction qui est l’organe de contrôle et d’exécution des décisions du Conseil d’Administration. Le comité de Direction est constitué de Commissions Nationales qui, à leur tour, se déclinent en comités professionnels.
Lorsque vous prenez votre adhésion à la FEC, il est important d’intégrer le comité professionnel qui regroupe les opérateurs économiques de votre secteurou profession et d’y être actifs. Il est l’organe qui vous permet de faire remonter vos problèmes et besoins jusqu’à l’organe suprême de la Fédération, le Conseil d’Administration, de s’informer et partager l’information avec vos pairs. Vous pourrez ainsi contribuer utilement au développement de votre secteur d’activité et à son évolution.
Pour ce qui concerne la gestion quotidienne de votre Fédération, les services de la FEC sont dirigés par l’Administrateur Délégué assisté du Secrétaire Général. Cette équipe d’une centaine de personnes, présente sur l’ensemble du territoire de la République, vous accompagne dans la recherche de réponses à vos problématiques aussi bien fiscales, juridiques, sociales, qu’économiques, ….
S’agissant des missions de la FEC, nous avons pour objet de :
promouvoir les intérêts des entreprises de différents secteurs d’activités économique, sociale et scientifique, en harmonie avec le bien commun;
de représenter auprès des Pouvoirs publics, des organismes nationaux, étrangers et internationaux les activités industrielles, minières, agricoles, commerciales, sociales, artisanales ainsi que les employeurs ;
de conseiller les entreprises dans l’interprétation des dispositions légales et réglementaires tant nationales qu’étrangères, collecter et diffuser celles-ci pour les membres ;
de prendre des participations dans la gestion des entreprises d’intérêt général en vue de l’autofinancement de ses activités.
Comme vous l’aurez compris nos actions de la FEC couvrent un large spectre de la vie des entreprises, même si un grand nombre d’entre vous ne perçoivent notre activité qu’à travers son rôle syndical de défense des intérêts de ses membres, face aux multiples contraintes que vous devez quotidiennement affronter dans la gestion de vos entreprises.
Cet environnement tracassier, bureaucratique, parfois même ouvertement hostile au monde des affaires et à ses acteurs, oblige la Fédération à consacrer une part substantielle de son temps et de ses ressources à la résolution de tous les problèmes qui se dressent sur votre chemin de manager et à rechercher avec le Gouvernement et les services administratifs de l’Etat, les voies et moyens d’améliorer ce que l’on appelle pudiquement l’environnement des affaires. Les rapports présentés par le Conseil d’Administration à chaque Assemblée Générale et qui sont librement consultables sur le site institutionnel de la FEC vous informent utilement sur les activités de notre Fédération.
À cette occasion de cette rentrée, je voudrais, à titre exemplatif, citer quelques résultats obtenus.
Pour les entreprises dans leur ensemble, que ce soit de toutes petites, moyennes ou grandes.
La Fédération a été l’initiatrice de l’organisation du Forum sur la fiscalité qui a permis d’engager la révision du code des accises et des nomenclatures des impôts droits, taxes et redevances, la prohibition de la perception des frais administratifs, la révision du SMIG dans le cadre du dialogue social, ….
Dans le secteur minier
Notre action a permis, l’annulation de la réclamation, par la DGRAD, du paiement de 1 % des droits proportionnels aux sociétés minières lors de l’intégration du droit OHADA, l’exonération des entreprises minières à l’Impôt minimum sur les Bénéfices et Profits (IBP), le principe de remboursement de crédit TVA aux sociétés minières membres de la FEC par le mécanisme de compensation avec d’autres paiements à l’Etat congolais ou encore la prorogation du délai de déclaration et de paiement des taxes des installations classées.
Pour ceux qui penseraient que c’est aussi la FEC qui a rédigé le Code minier, qui constitue par ailleurs une grande avancée pour le développement de notre pays, je les remercie de leur confiance mais vais les décevoir. Si nous avons effectivement participé à tous les travaux, en permettant d’ailleurs à tous les avis de s’exprimer devant toutes les enceintes parlementaires et gouvernementales, la FEC n’a pas tenu la plume du Gouvernement, malgré ce que certains esprits chagrins essaient de faire croire.
Et à ceux qui ont quitté notre Fédération pour créer, qui la chambre asiatique des mines, qui la chambre occidentale des mines, je suis convaincu qu’ils font fausse route en agissant de la sorte et ne donnent pas une image positive de leur implantation dans notre pays.
Je crois que la raison voudrait qu’ils réintègrent la structure commune où la porte ne leur a jamais été fermée. Je ne crois pas aux initiatives syndicales extraterritoriales dans aucun pays du monde et ne leur vois hélas aucun avenir, si ce n’est celui de contribuer à creuser encore plus le fossé qui existe entre nos populations et les investisseurs étrangers.
En matière d’industries non minières
La FEC a contribué entre autres à l’activation consensuelle de la taxe d’assainissement de la ville de Kinshasa, aux mesures de sauvegarde des industries locales par l’interdiction de l’importation des produits concurrents dont le ciment et le clinker, le sucre, les barres de fer, la farine de froment, les bières et les boissons gazeuses…
Pour les banques commerciales nous nous sommes engagés avec succès auprès d’elles pour faire accepter le principe de la défiscalisation des provisions pour créances douteuses en faveur des banques,
Pour les pétroliers, l’action de FEC auprès du Gouvernement a permis la récupération du manque à gagner par les pétroliers du fait de mécanisme de la révision de la structure des prix du carburant.
Dans notre fonction consulaire, c’est-à-dire d’apports de services directs à nos membres, plusieurs opérateurs économiques ont pu participer à des missions économiques à travers le monde, à des sessions de formation ou à des matinées d’informations que la FEC organise régulièrement, et ont eu accès à quelques informations à travers nos publications comme la veille juridique en entreprise et le feuillet économique notamment.
Ces actions, dont la liste n’est pas exhaustive, sont comme vous pourrez le constater nombreuses. Elles bénéficient en outre à toutes les entreprises du pays qui en tirent profit, même celles qui ne cotisent pas je tiens à le préciser, mais souvent sans savoir que c’est la FEC qui a été à leur initiative.
C’est pourquoi, l’action de la Commission Nationale Communication et Marketing de la FEC est essentielle, notre rencontre de ce soir en constitue un excellent exemple, pour valoriser notre action et encourager le plus grand nombre d’entreprises à connaitre nos activités, à nous rejoindre pour nous donner encore plus de force pour les défendre et défendre une certaine vision du développement économique de ce pays. À titre anecdotique, cela permettra en outre de ne plus entendre certains questionnements récurrents sur la réalité et le sens de notre action.
La FEC, l’ANEZA avant elle, et que sais-je à l’avenir, quel que soit son nom, notre organisation est essentielle à la vie économique du pays. Elle l’est d’autant plus, qu’elle est souvent la seule tribune institutionnelle, profondément représentée dans la totalité des territoires de notre pays, qui a la capacité ET la volonté nécessaires pour contribuer et peser sur l’élaboration de toutes les politiques publiques qui ont impact pour nos membres et éventuellement d’en contester la pertinence quand nous estimons que les intérêts de nos membres ne sont pas représentés. Cela nous a même été d’ailleurs assez souvent reproché, ce qui constitue d’ailleurs la meilleure preuve de notre indépendance, quand il s’agit de critiquer évidemment, mais également d’encourager.
À ceux qui hésiteraient encore, nous vous exhortons à rejoindre la FEC, tandis qu’aux membres qui nous sont fidèles, nous les encourageons à être encore plus actifs et à s’engager auprès de nous, afin de « Bâtir ensemble » notre Association, comme le veut le slogan de la FEC.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je disais tantôt que la RD Congo est à un tournant particulier de son histoire. En effet, dans un peu plus de deux mois, les congolais éliront un nouveau Président de la République et procéderont au renouvellement des députés, tant au niveau national que provincial.
Comme représentants du monde des affaires, nous nous félicitons de cette perspective qui permettra de réduire la perception du risque qui pèse sur notre pays et de favoriser l’investissement.
Cette nouvelle mandature devra être l’occasion pour les nouveaux responsables de prolonger l’action volontaire engagée depuis plusieurs années par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph Kabila Kabange et son Gouvernement, pour tracer des pistes claires de développement pour notre pays.
Comme il l’a rappelé avec force récemment à Kolwezi, le secteur minier dispose aujourd’hui des outils juridiques devant permettre de mieux répartir la richesse extraite de notre pays entre les Communautés locales, l’État Central et décentralisé et les investisseurs. Il appartiendra au prochain Gouvernement de faire appliquer totalité des nouvelles dispositions législatives qui ont été récemment adoptées.
D’autre part, le secteur de l’énergie qui a été libéralisé, le secteur des infrastructures de transport qui bénéficie d’une législation adaptée au développement des partenariats de type Build Operate and Transfer, le développement agricole et pastoral, le soutien à la transition industrielle avec des zones économiques spéciales ou encore la transition écologique, pour protéger nos forêts, devront être au cœur des préoccupations de tous les acteurs de ce pays dans les années à venir afin de répondre au défi du développement économique, écologique et social de la République Démocratique du Congo.
Pour répondre à ces différents défis, nos futurs responsables devront faire preuve d’un grand courage et d’une grande persévérance dans leur action, trouver des solutions innovantes, basées sur de nouveaux outils de financement, appuyés par une Administration réformée et un secteur privé constructif.
À la place qui est la nôtre, la FEC comme tous les autres acteurs prendra sa part à ce chantier, dans le souci du développement de ses membres et du pays tout entier, qui ne forment qu’une seule communauté.
Alors… Mesdames et Messieurs,
Ensemble, apportons notre contribution au développement par la création d’emplois et de richesses à distribuer de manière équitable,
Ensemble, avec nos dirigeants, créons des conditions d’exercice des activités encore plus propices, un partenaire sur qui compter,
Ensemble, travaillons avec le Gouvernement de la République dans ses efforts de recherche de voies et moyens d’assainir l’environnement économique et social en vue de permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle de création de richesses et d’emplois.
Ensemble, croyons en l’avenir de notre Fédération.
Je vous remercie.