Un don de la Banque mondiale concerne exclusivement les trois pays de l’Afrique de l’Ouest, les plus touchés par l’épidémie.
Dans un communiqué publié le 16 septembre, le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un don de 105 millions de dollars pour financer les initiatives qui visent à endiguer l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Ce montant va servir les trois pays les plus touchés par ce fléau, à savoir le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée. La RDC, qui a recensé cette épidémie à Djera, dans la province de l’Equateur, ne fait pas partie des bénéficiaires de ce don. Ces fonds vont aider les familles et les populations guinéennes, sierra léonaises et libériennes à faire face aux conséquences économiques de la crise et contribuer à rétablir et renforcer les systèmes de santé publique de ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest, pour éviter de futures flambées épidémiques. Dans la redistribution de l’enveloppe, la Banque mondiale compte mobiliser 52 millions de dollars pour le Libéria, le pays qui recense le plus grand nombre de malades, 28 millions pour la Sierra Leone et 25 millions pour la Guinée. La RDC a besoin d’environ 9 millions de dollars pour faire face à la même épidémie. Elle a déjà recensé plus d’une trentaine de morts. Cette contribution s’inscrit dans le cadre du projet de mobilisation d’urgence contre la fièvre Ebola. Il va être procédé au premier versement d’un don de 200 millions de dollars, annoncés au mois d’août, par cette institution de Breton woods. L’argent affecté a été calculé sur base de la feuille de route de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des évaluations de la gravité relative à l’épidémie, dans chacun de ces pays.
Répercussions sur le développement
En présentant le nouveau projet au Conseil des administrateurs, le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, médecin spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses, a indiqué que ce don aura des répercussions durables sur le développement régional. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une riposte internationale coordonnée par les Nations unies et l’OMS. « Le monde doit faire plus, bien plus, pour répondre à la crise d’Ebola dans ces trois pays », a-t-il affirmé. Dans le document de projet relatif à la nouvelle opération, la Banque mondiale remarque que les restrictions liées à Ebola, sur la circulation des personnes entraînent des crises alimentaires dans les zones les plus touchées, mises en quarantaine et situées aux frontières entre les trois pays. L’insécurité alimentaire s’étend rapidement dans la région du fleuve Mano où plus d’un million de personnes sont menacées par la crise alimentaire au cours des prochains mois. Par ailleurs, compte tenu de l’évolution de la crise, la menace pourrait s’étendre à d’autres régions en raison de la mise en quarantaine ou d’autres perturbations de la circulation des biens et des personnes. En RDC, le tableau sanitaire de Boende, dans la province de l’Equateur, présente déjà 37 décès depuis le début de l’épidémie et 394 contacts qui sont suivis par les services de santé de ce coin. Le bulletin médical rapporté par le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, fait état des nouveaux cas de contagion. Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres tenue le 21 septembre, le gouvernement a fait état d’aucun nouveau cas identifié dix jours avant. Le gouvernement avait situé le besoin financier à hauteur de 9 millions de dollars, pour éradiquer cette épidémie.