Le prix du banquier africain de l’année a été décerné, le 27 mai, à Albert Kobina Essien, directeur général du groupe Ecobank basé au Togo. C’était lors de la neuvième édition des Trophées African Banker. Plus de 5 000 personnalités ont participé à cette cérémonie à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, en marge des assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD) : ministres des Finances, gouverneurs de banques centrales, directeurs généraux des plus grandes banques africaines…
Selon Omar Ben Yedder, président du comité des Trophées African Banker, le secteur bancaire africain continue de se développer et il est encourageant de constater que les opportunités de croissance sont encore nombreuses. « La qualité exceptionnelle des candidatures témoigne de l’immense travail accompli, que ce soit en Afrique du Nord, de l’Ouest, du Centre, de l’Est ou du Sud. Les juges doivent faire des choix difficiles pour départager les candidats», a-t-il déclaré. C’est finalement Albert Kobina Essien, 58 ans, qui a été choisi. Plusieurs autres lauréats ont été primés dans d’autres catégories des Trophées African Banker. Albert Kobina Essien a commencé sa carrière en 1986 à la National Investment Bank, à Accra. Entré à Ecobank en 1990, il est à la base de son expansion en Afrique de l’Est et australe.
Au cours de la même cérémonie, le trophée de la meilleure banque d’Afrique centrale a été attribué au groupe gabonais BGFI Bank. Malgré un contexte marqué par la chute des cours du pétrole et son impact négatif sur les pays producteurs, le groupe BGFI Bank a réalisé, en 2014, un total bilan de 3, 77 milliards de francs CFA, en hausse de 2 % par rapport à 2013. L’analyse globale des comptes a notamment laissé transparaître un bénéfice net de 24 milliards de francs, en hausse de 71 % par rapport à 2013 ; les dépôts de la clientèle ont atteint 2, 444 milliards, c’est-à-dire une hausse de 467 %, alors que les crédits se situent à 1905 milliards, en augmentation de 825 %. Ces performances financières qui ont fait de 2014, une année fructueuse pour le groupe gabonais.
Le succès de BGFI Bank est le résultat de la diversification de ses activités avec, notamment, l’acquisition de 50 % des titres d’Ogar International. Ce qui lui a permis de renforcer sa position dans le domaine de l’assurance. Sans oublier que le groupe a obtenu, en décembre 2014, l’agrément pour l’implantation d’une filiale au Sénégal. Ce qui portera à 11 le nombre des pays où la banque gabonaise est présente. Son arrivée en France est ’arrivée en France est en cours de formalisation. À cela s’ajoute l’aboutissement de la demande d’extension de l’agrément de BGFI International, avec la notification officielle, le 21 avril dernier, de l’autorité de contrôle prudentielle et de résolution. Par cet agrément, le groupe pourra exercer ses activités dans leur globalité. En termes de perspectives, BGFI entend aller encore plus loin avec son projet d’entreprise « Excellence 2020 », qui s’appuie sur quatre axes stratégiques ayant déjà permis d’optimiser la gouvernance du groupe.
Commentant l’événement, le président de MasterCard pour l’Afrique subsaharienne, Daniel Monehin a affirmé : « Nous pensons que les Trophées African Bank montrent précisément ce que signifie l’excellence dans le secteur bancaire africain. Il suffit de voir la liste des candidats sélectionnés et des gagnants ce soir. »