CE SAMEDI 20 juin, les Kinois avaient les oreilles tendues et les yeux sur le siège du gouvernement, place Le Royal, où Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le 1ER Ministre, avait réuni tous les responsables des services concernés par la problématique du confinement de Gombe. Autour de la table, il y avait les membres du comité multisectoriel de riposte à la Covid-19 (ministres de Intérieur ; Budget ; Travail et Prévoyance sociale ; Communication et Médias, Enseignement primaire, secondaire et technique ; Action humanitaire ; Affaires sociales ; Enseignement supérieur et universitaire ; Santé ; Finances ; près le président de la République ; près le 1ER Ministre ; coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel de riposte).
Mais aussi le secrétaire général du gouvernement, le conseiller spécial du chef de l’État en matière de santé, le coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel de la riposte à la Covid-19, ainsi que le gouverneur de Kinshasa, le commissaire général de la police, le directeur général de la Direction générale de migration (DGM), l’administrateur-délégué de la l’Agence nationale de renseignement (ANR), le secrétaire général de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO) et le secrétaire général de l’Église du Christ au Congo (ECC).
Après un tour de table dont l’exercice a consisté à recueillir les avis et les considérations des participants à cette réunion, l’équipe de travail mise en place par le 1ER Ministre pour se pencher sur la problématique du confinement de Gombe a présenté son rapport.
Le point de la situation
Tout concourt désormais pour le dé-confinement. C’est même question de quelques jours, a fait savoir, David-Jolino Diwampovesa Makelele Ma-Muzingi, le ministre d’État, ministre de la Communication et des Médias, à l’issue de la réunion. Et de souligner que l’annonce officielle de la levée de mesure sera faite par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président de la République.
Après cette réunion, l’évolution de l’épidémie de coronavirus en République démocratique du Congo préoccupe : où en est l’épidémie de Covid-19 dans le pays ? Après Gombe, Quelles sont les dernières mesures mises en place, les nouvelles concernant les réouvertures des commerces, des services, des restaurants, des terrasses, des églises et des écoles ? Quelles sont les avancées sur les traitements ?
Selon le dernier bilan publié dans le bulletin n°89 daté de samedi 20 juin, par le secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie de Covid-19 (CMR-19), le cumul des cas est de 5 826, dont 5 825 cas confirmés et 1 cas probable, depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020. On dénombre à cette date arrêtée 130 morts dont 1 cas probable et 841 personnes guéries. Par cas probable, il faut entendre « un décès pour lequel il n’a pas été possible d’obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire, mais dont les investigations ont révélé un lien épidémiologique avec un cas confirmé ou probable ».
Le bilan indique qu’il y a 470 cas suspects détectés après investigations, et 154 nouveaux cas confirmés : Kinshasa (124), Haut-Katanga (20), Nord-Kivu (9) et Haut-Uélé (1). Les provinces touchées sont au nombre de 12 : Kinshasa (5 198 cas), Kongo-Central (270 cas), Haut-Katanga (172 cas), Sud-Kivu (108 cas), Nord-Kivu (65 cas), Kwilu (3 cas), Tshopo (3 cas), Ituri (2 cas), Équateur (1 cas), Kwango (1 cas), Haut-Lomami (1 cas), et Haut-Uélé (1 cas). Les 10 zones de santé les plus touchées (cas confirmés) de Kinshasa sont : Limete (510 cas), Gombe (506 cas), Kokolo (426 cas), Binza Ozone (398 cas), Binza Météo (325 cas), Lemba (318 cas), Kasa-Vubu (166 cas), Kintambo (146 cas), Lingwala (140 cas), Bandalungwa (124 cas). Le CMR Covid-19 précise que les données présentées sont susceptibles de changement, après investigations approfondies et après redistribution des cas et décès dans leurs zones de santé respectives. Il rappelle que les recommandations du président de la République sont encore en vigueur, notamment interdiction de tous rassemblements, réunions, célébrations, de plus de 20 personnes sur les lieux publics en dehors du domicile familial ; fermeture des écoles, des universités, des instituts supérieurs officiels et privés sur l’ensemble du territoire national ; suspension de tous les cultes et des activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sportif ; interdiction de l’ouverture des discothèques, bars, cafés, terrasses et restaurants ; interdiction de l’organisation des deuils dans les salles et les domiciles…