Son nouveau concept, « Congo Today » ou « Congo ya lelo », a été présenté, le 18 février, au monde des affaires dans la salle des conférences internationales du ministère des Affaires étrangères. Aux invités, Jean Paul Ruhosha, jeune manager, a expliqué que le projet Congo Today consiste en l’organisation d’une grande conférence sur les investissements, du 4 au 6 mai prochain, à Kinshasa. D’où, le lancement officiel des préparatifs de ces assises par le ministre d’État à l’Économie nationale, Modeste Bahati Lukwebo. Le projet à vocation internationale part d’une étude approfondie menée depuis 2015 et de l’exploration des opportunités de partenariat avec des personnalités, organisations et institutions financières tant nationales qu’étrangères, a fait remarquer Jean Paul Ruhosha. Maintenant que le projet est entré dans sa phase de matérialisation, l’objectif est d’attirer davantage d’investisseurs en République démocratique du Congo.
Montrer ce qui est positif
Dans un entretien avec la rédaction de « Business et Finances », avant même que le projet ne soit dévoilé au public, Jean Paul Ruhosha a confié que Congo Today a l’ambition de connecter la RDC à l’international, d’explorer les opportunités de commerce ou de business. « Le pays a actuellement une grande difficulté n’est vu souvent que négativement à l’extérieur. Comment corriger cette image en rendant positif ce qui est négatif ? C’est la tâche qui incombe à Congo Today. », a expliqué Ruhosha. D’après lui, il s’agit de montrer maintenant ce qui a été bien fait dans tous les domaines en vue de favoriser la réconciliation de tous les Congolais. La conférence qui est projetée en mai à l’Hôtel Fleuve Congo, aura pour objet de « montrer la bonne marche de la RDC », à travers la revue de réalisations et d’opportunités d’affaires, secteur par secteur (minier, financier, services, télécommunications, énergie, tourisme, agriculture…) Plus ou moins 300 participants sont attendus à cette conférence, parmi lesquels des chefs d’État, le maire de Miami… « Nous allons faire le Roadshow à l’international pour présenter toutes ces opportunités afin d’obtenir la participation des opérateurs économiques et investisseurs étrangers à cette conférence », a-t-il déclaré.
La conférence de Congo Today est placée sous le haut patronage du président de la République, Joseph Kabila Kabange. C’est le signe, selon le directeur de cabinet adjoint à la présidence, Jean Pierre Kambila, de l’intérêt que le chef de l’État porte sur les investissements. À la présentation de Congo Today, le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANAPI), Robert Moustapha, a rappelé les dispositions juridiques sur le climat des affaires en général et les investissements en RDC en particulier. Selon lui, le code minier, le code des investissements, la loi sur les marchés publics… ont pour objectif ultime de faciliter le cadre d’attraction des investissements privés, créer des richesses et combattre la pauvreté. « Il est heureux que des compatriotes comme les organisateurs de cette initiative fassent preuve de mobilisation. Ils ne pourront pas réussir seuls si les entreprises, les politiques et tous les autres ne suivent pas. C’est là le prix que nous devons payer pour que la RDC gagne ce pari important. », a lancé Robert Moustapha. Réagissant à son tour, le ministre d’État au Plan, Jean Lucien Bussa, a déclaré avoir trouvé la parfaite adéquation entre l’initiative Congo Today et la vision du gouvernement traduite par son ministère : porter l’investissement privé. À ce propos, le ministre d’État à l’Économie, Modeste Bahati Lukwebo, a indiqué qu’il a élaboré un cadre offrant des avantages aux opérateurs économiques qui veulent investir en RDC. « Sur le plan juridique, des réformes ont été entreprises pour que ceux qui viennent soient encouragés et bénéficient des avantages administratifs, fiscaux, douaniers… », a-t-il insisté. Avant d’ajouter : « Nous veillons sur la sécurité des biens et des personnes. Nous veillons à la propriété privée. Il est strictement interdit de penser à la nationalisation ou à l’expropriation. Nous avons offerts au-delà des juridictions nationales, des opportunités pour les uns et les autres de pouvoir recourir à l’arbitrage extérieur, notamment à l’OHADA. » Pour le gouvernement, l’horizon politique est en train de s’éclaircir avec les négociations qui sont en cours en vue de la préparation d’élections libres et transparentes qui permettront aux uns et aux autres de se sentir à Selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le continent abrite 54 % des réserves mondiales de platine, 78 % de diamants, 40 % de chrome et 28 % de manganèse. l’aise et de travailler en toute quiétude.