Les gros véhicules remorques qui font la navette Kinshasa-Bas-Congo et Bandundu ne pourront plus entrer dans la capitale avant 21 theures ni en sortir après 5h30 du matin, afin d’éviter des embouteillages qu’ils créent aux différents points de stationnement et le long de grandes artères de la ville. Telle la grande décision qui a été annoncée par le Commissaire divisionnaire et Commandant de la ville de Kinshasa, le général Célestin Kaniama, au cours d’une parade qui a été organisée le week-end dernier au Stade Vélodrome, dans la commune de Kintambo, à l’intention des éléments des troupes et des responsables de la Police de circulation routière (PCR). Il a ajouté que pour fluidifier les entrées de Kinshasa, il est mis fin à l’existence de toutes les barrières érigées aux portes de la ville où les chauffeurs sont contraints de débourser beaucoup d’argent avant de passer.
A l’annonce de cette décision, le président du syndicat FORC (Force routière Congolaise), André Tshikoji qui s’est exprimé lundi à la presse au nom des chauffeurs des remorques, a noté deux problèmes majeurs posés par cette décision. Le premier, c’est l’octroi d’une prime spéciale pour le travail de nuit au moment même que les discussions achoppent sur l’amélioration des salaires de ces chauffeurs. Second problème : le gros risque de travailler la nuit à cause de l’insécurité provoquée par les coupeurs des routes.
Revenant sur cette décision, le général Kaniama a dit que son exécution sera rendue effective grâce à la réorganisation et aux innovations apportées au sein de la PCR. Pour bien la gérer, cette dernière est désormais rattachée au commandement de la ville et est divisée en deux bataillons à savoir, Kin-Est et Kin-Ouest. Chaque bataillon comprend en son sein trois compagnies auxquelles l’on faudra ajouter la bataillon de surveillance. Il a saisi l’opportunité pour donner une leçon de morale aux éléments de la PCR appelés à se dépouiller du viel homme. Le viel homme, à en croire le général, ce sont tous les maux décriés comme la corruption, la main tendue, le trafic d’influence et l’indiscipline qui ternissent l’image de la Police Nationale et ne contribuent pas à améliorer le climat des affaires dans notre pays. Pour épargner les éléments de la PCR de la tentation, il leur a demandé de diriger tous les contrevenants vers les institutions bancaires afin de payer les amandes transactionnelles. Il a enfin rappelé l’apolitisme de la Police.