EN donnant à la cérémonie du vol inaugural de Congo Airways toute la solennité voulue, les autorités provinciales du Lualaba, avec à leur tête Fifi Masuka, la vice- gouverneur, ont tenu à montrer leur intérêt au développement des affaires et du tourisme dans cette province issue du démembrement territorial décidé en juillet 2015. Dans cette vision managériale, Congo Airways (CGA) est un partenaire privilégié pour l’exécutif provincial au Lualaba.
En mettant le cap sur Kolwezi, Congo Airways participe donc de l’ambitieux projet des autorités provinciales de faire de la région la Californie de la République démocratique du Congo. La compagnie aérienne nationale entend entraîner les passagers sur les pas d’une province en plein essor grâce à ses mines de cobalt et de cuivre. En accueillant chaleureusement le 18 décembre dernier la délégation de Congo Airways lors du vol inaugural, Fifi Masuka n’a pas caché sa satisfaction pour l’ouverture de la ligne aérienne directe entre Kinshasa et Kolwezi mais aussi pour le management de Congo Airways par le comité de gestion dirigé par Désiré Balazire Bantu. Beaucoup de gens ne misaient même pas une pièce sur la nouvelle compagnie aérienne nationale à sa création. Au fil du temps, le nouveau management a relevé le défi, en faisant vraiment d’elle la première dans la préférence des voyageurs dans le pays en si peu de temps.
En septembre 2018, quand Kolwezi a accueilli la 3è Conférence minière de la RDC, les participants, tous ou presque, avaient pris Congo Airways pour se rendre au chef-lieu de la province du Lualaba en passant par Lubumbashi. C’était vraiment un pari risqué pour Congo Airways de poser ses avions à Kolwezi. Et depuis, Richard Muyej Mangez-Mans, le gouverneur du Lualaba, s’y est employé pour que Congo Airways desserve la ville de Kolwezi.
Carte postale
L’exécutif provincial met en évidence la promotion des investissements miniers, du tourisme et de l’agriculture. La nouvelle province a une vocation minière car elle contribue à environ 75 % de la production du cuivre et du cobalt dans l’hinterland minier katangais, ce qui lui confère des atouts particuliers pour son développement.
L’agriculture et le tourisme sont présentés comme des piliers de développement durable. Dans ces deux secteurs, la province du Lualaba a des atouts : de merveilles touristiques, d’immenses terres arables et un climat favorable à tout projet agropastoral. L’exécutif provincial a créé une direction spéciale d’encadrement dont le mandat est la sécurisation et la protection des investissements et des investisseurs.
Un seul message : les investisseurs miniers sont les bienvenus au Lualaba pour participer à « l’effort de valorisation d’autres secteurs porteurs d’espoir (agriculture et tourisme) en vue d’accélérer le processus d’épanouissement des communautés ». Le Lualaba investit déjà dans ces nouveaux secteurs pour favoriser leur essor. En ce qui concerne le tourisme, l’exécutif provincial a procédé à l’inventaire des sites touristiques et à l’identification des obstacles.
Aujourd’hui, les voyageurs choisissent Congo Airways pour la ponctualité et la sécurité. Tous ou presque sont à peu près d’accord que Congo Airways, c’est « l’assurance d’arriver à destination dans les meilleures conditions ». En effet, tout voyageur en témoigne : chez Congo Airways, les horaires (heures de départ et d’arrivée) sont respectés avec la rigueur de la discipline militaire. Et le voyage lui-même est « un vrai plaisir à bord ».
Pour Désiré Balazire Bantu, le directeur général, « Congo Airways, le plaisir de voyager » n’est pas un simple slogan. « C’est factuel, du vécu ; c’est une réalité palpable et mesurable », souligne-t-il. D’après lui, cette réalité est observable par les indicateurs ci-après : primo, le prix du billet a été rendu démocratique et accessible à tout le monde. « Congo Airways, quoiqu’une entreprise commerciale, propose, dès sa création, des prix qui stimulent la mobilité aérienne de la population », expliquait-il à Business et Finances. Vrai ! Les prix offerts ont été divisés de tiers, comparativement aux prix pratiqués par d’autres compagnies en 2015.
Secundo, les services au sol et à bord sont de qualité et à la hauteur des attentes des passagers. « Ces derniers bénéficient de la meilleure attention possible de notre part. Les services que nous leur offrons sont dignes de la confiance qu’ils ont placée en nous. En effet, nous faisons toujours de notre mieux pour donner la bonne information au passager », fait remarquer le directeur général. Et d’ajouter : « Le personnel au sol s’évertue à le prendre correctement en charge du début à la fin des opérations ; le personnel navigant est constamment à l’écoute du passager et veille à le rassurer de la qualité du vol. »
Tertio, les soins que la compagnie met pour préparer ses vols et pour les sécuriser répondent aux exigences de l’autorité de régulation ainsi qu’aux normes et aux standards les plus exigeants de l’OACI (Organisation internationale de l’aviation civile).