Donald Kaberuka vient d’indiquer que la Banque africaine de développement va poursuivre son soutien aux pays touchés par le virus Ebola.
L’objectif visé par cette aide financière est de permettre aux pays affectés depuis mars 2014 par la maladie à virus Ebola d’investir dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau et l’assainissement, de l’agriculture, ainsi que dans le secteur financier. «Cette somme servira à soutenir d’ambitieux plans de relance nationaux et sous-régionaux», a précisé Donald Kaberuka. Cette initiative rejoint une autre que la Banque africaine de développement (BAD) est déjà en train de mettre en place.
Cette seconde initiative tourne autour de deux nouvelles opérations post-Ebola qui s’ajoutent aux 523 millions de dollars américains destinés à renforcer les secteurs de la santé et du transport. Selon la PANA, la BAD va soutenir la création d’un centre d’excellence pour la surveillance et la prévention des épidémies sur le continent africain, baptisé Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC) et qui sera dirigé par l’Union africaine. En plus, des centres régionaux seront également créés avec comme objectif d’améliorer les systèmes d’alerte précoce ainsi que les réglementations et les interventions de santé au niveau de chaque pays.
Sur un autre plan, les fonds seront aussi affectés au Projet de rétablissement des moyens d’existence post-Ebola (PELREP). But : améliorer l’accès aux services socio-économiques de base et accroître la capacité de production des pauvres. Derrière cette idée, il y a celle de rétablir les systèmes de production agricole et les moyens de subsistance des femmes touchées par la maladie à virus Ebola, de rouvrir les infrastructures de santé et d’apporter un soutien psychosocial aux victimes de la maladie à travers le développement des compétences, des technologies et la création d’un fonds d’investissement social et de renforcer les systèmes de surveillance régionaux.
En avril 2015, avec ses partenaires au développement et des représentants du secteur privé, avec lesquels elle a créé un fonds d’intervention contre Ebola, la BAD a mobilisé un total de 823 millions de dollars américains en faveur de douze opérations en Afrique de l’Ouest. Si l’on en croit la PANA, «selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vingt-huit nouveaux cas ont été confirmés en Guinée, zéro au Liberia et neuf en Sierra Leone durant les sept jours précédant le 12 avril dernier». Au total, ce sont 25 791 cas confirmés, probables ou suspectés, d’Ebola qui ont été recensés en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, entraînant plus de 10 600 décès depuis le début de l’épidémie.