La New Development Bank (NDB), une nouvelle banque de développement lancée par les pays membres du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), devrait entamer l’octroi des prêts en avril prochain, a annoncé son président, Kundapur Kamath, le 2 décembre.
S’exprimant au siège du ministère sud-africain des Relations internationales et de la coopération à l’occasion d’une visite de travail à Pretoria, M. Kamath a également précisé que les premiers prêts de l’institution financière dotée d’un capital initial de 50 milliards de dollars seront servis aux cinq pays membres, indiquant que d’autres pays africains pourraient accéder aux financements en rejoignant la banque. Banquier chevronné connu pour avoir transformé en treize ans la banque indienne ICICI en un mastodonte local doté de 100 milliards de dollars d’actifs, Kundapur Kamath a, par ailleurs, fait savoir que la NDB pourrait ne pas solliciter une notation triple A à l’instar des autres institutions financières multilatérales vu que cela l’obligera à disposer en permanence de grandes réserves plutôt que de prêter plus d’argent pour le développement. Basée à Shanghai, la NDB s’est donnée pour objectif de mobiliser les ressources pour les infrastructures et projets de développement dans les BRICS et autres économies émergentes. Annoncée en juillet 2014, la création de cette institution a été vue comme une tentative de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods et de constituer une alternative au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale (BM), critiqués pour leur incapacité à refléter le poids grandissant des pays émergents. Les BRICS représentent 46 % de la population de la planète et 19,8 % du PIB mondial.