BIOMASSE, un mot qu’on entend souvent. Mais savons-nous ce qu’il signifie vraiment ? Des conférences et colloques sur ce thème sont régulièrement organisés. Dans son encyclique sur l’écologie, « Laudato Si », le pape François invite à faire un pas de plus. C’est un effort indispensable. Ce que l’on fait aujourd’hui ne suffit plus. Il faut rentrer un peu plus sur ces questions d’énergie, comprendre et s’approprier ces enjeux-là. Dans certains pays, on constate des exemples positifs de réussites dans les améliorations de l’environnement. En même temps, une écologie superficielle ou apparente se développe, qui consolide un certain assoupissement et une joyeuse irresponsabilité.
Le pape François écrit: « Comme cela arrive ordinairement aux époques de crises profondes, qui requièrent des décisions courageuses, nous sommes tentés de penser que ce qui est en train de se passer n’est pas certain. Si nous regardons les choses en surface, au-delà de quelques signes visibles de pollution et de dégradation, il semble qu’elles ne soient pas si graves et que la planète pourrait subsister longtemps dans les conditions actuelles. » D’après lui, « ce comportement évasif nous permet de continuer à maintenir nos styles de vie, de production et de consommation ».
Et de poursuivre : « C’est la manière dont l’être humain s’arrange pour alimenter tous les vices autodestructifs : en essayant de ne pas les voir, en luttant pour ne pas les reconnaître, en retardant les décisions importantes, en agissant comme si de rien n’était. »
Un sujet complexe
La biomasse devient aujourd’hui « un sujet complexe », explique Nicolas Milko, développeur d’électricité éco-citoyen. « Jusqu’à maintenant, globalement, on produisait notre énergie avec notre sous-sol – et dans le sous-sol, on avait du gaz, du charbon, du pétrole… Et effectivement, lorsqu’on utilise notre sous-sol, on vient libérer dans l’atmosphère un CO2 qui date de plusieurs millions d’années », nous déclare-t-il. « Le principe de la biomasse, poursuit-il, c’est d’exploiter plutôt notre sol, dans le but de limiter l’impact des émissions de CO2 dans l’atmosphère. Et donc d’exploiter les végétaux pour produire de l’énergie. »
L’Afrique possède une partie importante des forêts tropicales denses du monde. Pourtant, ces ressources sont gravement menacées par la déforestation, la dégradation des forêts et la perte de la biodiversité. La destruction massive des forêts a pour conséquence d’augmenter l’impact du changement climatique, ce qui met directement en danger les sources de moyens de subsistances et donc les vies humaines. Par ailleurs, on observe sur le continent un manque de rigueur dans l’application des lois ainsi qu’un manque de gouvernances en faveur de la conservation de la biodiversité, mais aussi un manque important de stratégies dans ce processus.
De plus, peu d’engagements sont tenus en faveur d’un changement comportemental, ce qui entraîne par conséquent une dégradation et perte de biodiversité importante dans la région. Il est aussi important de rappeler que les forêts en Afrique sont pour la plupart transfrontalières. Ainsi, leur protection relève d’une gouvernance à la fois locale, nationale, bilatérale ou régionale. Quelles solutions pour réduire la déforestation, la dégradation des forêts et la perte de biodiversité ?
Afin de protéger la biodiversité, certaines initiatives, à la fois régionales mais aussi mondiales, des conférences et colloques se succèdent. Ils se penchent sur des initiatives et projets. Au niveau mondial, il existe la Convention de 1992 sur la diversité biologique, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l’accord international sur les bois tropicaux… D’autres solutions sont possibles, soulignent les experts. Par exemple, encourager les populations locales à appliquer des mesures d’adaptation au changement climatique, encourager le processus de renforcement de la résilience des populations locales ainsi que des écosystèmes vitaux via des programmes mis en place…