La CEA et des universités scrutent les dynamiques du genre

C’est dans la grande salle des réunions du Centre de conférences des Nations Unies à Addis-Abeba, Éthiopie, que se tiendra le 27 août un atelier en vue du lancement du nouveau projet intitulé « Genre et exploitation minière artisanale et à petite échelle : établir des liens entre la recherche et la gouvernance des industries extractives ».

L’atelier est organisé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), en partenariat des universités du monde. Il s’agit principalement d’une réunion de travail des partenaires du projet « Genre et exploitation minière artisanale et à petite échelle : établir des liens entre la recherche et la gouvernance des industries extractives ». Qui comprendra une discussion sur les recherches récentes et émergentes sur les moyens de subsistance des femmes dans Afrique saharienne. 

Les participants discuteront également de la meilleure façon de mobiliser cette recherche pour une utilisation par les communautés minières, les publics, les politiques nationaux, sous-nationaux et mondiaux. Le projet en question vise à encourager les réseaux et le dialogue politique sur les dynamiques du genre de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle en Afrique subsaharienne. C’est un projet de partenariat de trois ans (2018-2021) avec quatre universités: Université Carleton (Canada), Université de Nairobi (Kenya), Université d’Eduardo Mondlane (Mozambique), Université de Sierra Leone et Eileen Alma, de l’Institut Coady International (Canada); ainsi qu’avec deux organisations de la société civile : Forum Mulher (Mozambique) et le Réseau Mouvement pour la justice et le développement (Sierra Leone) et des partenaires internationaux tels que la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) en Sierra Leone. 

La CEA est un partenaire de conseil important sur ce projet, fournissant un soutien et une consultation d’experts sur les questions relatives aux programmes et examinant le matériel de formation pour déterminer leur pertinence pour les décideurs et les publics des organisations de la société civile (OSC). Les activités du projet comprendront un échange de connaissances, un dialogue multipartite, des formations et des documents en libre accès, pour relier les décideurs, chercheurs, acteurs de la société civile et communautés minières du Kenya, du Mozambique, de Sierra Leone et du Ghana aux nouvelles recherches sur le genre et ASM. 

L’objectif de ces activités est d’aider à forger les conditions dans lesquelles de nouvelles recherches sont menées, et des lois et des politiques élaborées pour mieux refléter les réalités vécues par les femmes dans l’ASM. Parmi les activités prévues du projet, les réunions de dialogue politique avec les communautés artisanales et les petites exploitations minières sont suivies de réunions similaires avec le gouvernement national, les donateurs et la société civile, des ateliers avec les OSC nationales et un atelier de formation pour les chercheurs. Le projet est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Exploitation souterraine

Le secteur minier constitue un élément vital de l’économie, un important employeur et un facteur économique des autres secteurs. L’exploitation minière souterraine s’avère de plus en plus être une activité de haute technologie qui, par sa nature, présente de multiples dangers pour la santé et la sécurité. L’objectif est de veiller à ce que les gens qui travaillent dans les mines retournent à la maison sains et saufs à la fin de chaque quart de travail et de maintenir un secteur minier productif et innovant.

Les experts cernent six principaux enjeux en matière de santé et de sécurité dans les mines souterraines : les dangers pour la santé et la sécurité, les répercussions des nouvelles technologies et la gestion du changement, la préparation aux situations d’urgence et le sauvetage dans les mines, les enjeux liés à la formation, à la compétence et à la main-d’œuvre, la capacité du système de santé et de sécurité au travail, et le système de responsabilité interne.