La CEA veut promouvoir le dialogue permanent entre les secteurs privé et public

Le 3è Forum des entreprises africaines (Investir dans les peuples, la planète et la prospérité) se tiendra le mardi 11 février prochain à Addis-Abeba, en Éthiopie, en marge du 33è Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.

CONFORTÉE par les « succès » du Forum des entreprises et de l’investissement en Afrique, en 2018, et du Forum Entreprises et santé en Afrique, en 2019, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) annonce avoir entamé sa troisième année d’organisation d’un dialogue entre le secteur public et le secteur privé dans le cadre de son mandat. 

Le Forum des entreprises africaines dont l’objectif est justement de promouvoir un dialogue permanent entre les deux secteurs, favorise les possibilités pour le secteur privé de contribuer aux efforts collectifs, en vue de résoudre des problèmes clés ayant une incidence sur les peuples, la planète et la prospérité. 

Les assises prévues le 11 février prochain seront rehaussées par la présence des chefs d’État et de gouvernement, ainsi que d’autres responsables participant au Sommet de l’Union africaine (UA). Les participants aborderont plusieurs thèmes au cours des débats. Par exemple, trouver le juste équilibre et créer les synergies entre la vulnérabilité, l’adaptation et les investissements liés au changement climatique dans des domaines clés, tels que l’énergie, les soins de santé, les technologies d’information et de communications, et le genre, qui aura certainement un impact sur les futurs axes de développement des pays africains. 

Il s’agira également d’appliquer les approches transdisciplinaires innovantes au financement du développement qui reposent sur les trois piliers de la durabilité, à savoir les dimensions économique, sociale et environnementale; ainsi que de rassembler les secteurs public et privé pour les consulter et nouer des liens de coopération qui permettra d’optimiser les efforts collectifs en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique « L’Afrique que nous voulons » et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’événement a déjà recueilli l’appui d’éminents leaders mondiaux et africains du secteur privé. Au cours des dernières années, il a bénéficié de la participation des dirigeants tels que Macky Sall, le président du Sénégal ; Paul Kagamé, le président du Rwanda; Uhuru Kenyatta, le président du Kenya; Filipe Nyusi, le président du Mozambique. 

Mais aussi de Mahamadou Issoufou, le président du Niger; Mokgweetsi Masisi, le président du Botswana; Ismaïl Omar Guelleh, le président de Djibouti; Yoweri Museveni, le président de l’Ouganda ; et Abiy Ahmed, le 1ER Ministre de l’Ethiopie.

Afrique transformée

Par ailleurs, le Zimbabwe accueillera le 6è Forum régional africain sur le développement durable, du 24 au 27 février, sur le thème « 2020-2030: une décennie pour réaliser une Afrique transformée et prospère à travers le Programme d’action 2030 et le Programme 2063 ». Il s’agit d’une plateforme intergouvernementale et multipartite convoquée, chaque année, par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD) et le système des Nations Unies.

Son objectif est de partager les expériences, tirer les enseignements et dégager un consensus sur les recommandations sous forme de messages clés visant à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063. 

Le Forum permettra aussi d’évaluer et identifier les lacunes, les zones en retard, les défis et les opportunités associés à leur mise en œuvre. Le Forum régional africain sur le développement durable examine les progrès, partage les expériences et les enseignements tirés et dégage un consensus sur les recommandations sous forme de messages clés pour accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Ces messages constituent la contribution régionale collective de l’Afrique au Forum politique de haut niveau sur le développement durable, organisé chaque année sous les auspices du Conseil économique et social.

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 reconnaît l’impératif de l’implication des grands groupes et autres parties prenantes dans la mise en œuvre, le suivi et la révision des Objectifs de développement durable (ODD). À cet égard, l’ordre du jour, entre autres, appelle à ce que les grands groupes soient réunis avec les gouvernements, le secteur privé et le système des Nations Unies dans le cadre d’un partenariat mondial revitalisé pour atteindre les objectifs et cibles de développement durable ambitieux qui sont au cœur de l’agenda. 

En outre, l’Agenda stipule que le forum politique de haut niveau soutiendra la participation des grands groupes et autres parties prenantes au suivi et à l’examen et leur enjoint de rendre compte de leur contribution à la mise en œuvre de l’Agenda. L’Agenda 2063 qui est mis en œuvre en même temps que l’Agenda 2030 exige également que les citoyens africains, les organisations de la société civile et tous les autres groupes identifiables soient impliqués dans la conception, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de cet Agenda africain.

L’objectif global de la sixième session du Forum régional africain sur le développement durable est de mener un suivi régional et un examen des progrès réalisés, de faciliter l’apprentissage par les pairs et de faire avancer des solutions et des actions transformatrices pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et des objectifs de l’Agenda 2063.

 Ces messages constituent la contribution régionale collective de l’Afrique au Forum politique de haut niveau sur le développement durable, organisé chaque année sous les auspices du Conseil économique et social.

La sixième session du Forum régional est conçue pour être un forum orienté vers l’action permettant aux États membres et aux autres parties prenantes d’explorer, de mieux comprendre, de partager et de convenir d’actions concrètes et réalisables qui permettront aux pays d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 dans les délais impartis.