La Chine dénonce le « harcèlement » américain de ses champions high-tech, Huawei et Tik Tok

La situation des groupes chinois, dont Huawei et Tik Tok, visés par des sanctions américaines a poussé Pékin à dénoncer une fois encore le « harcèlement » de l’administration Trump. La Chine a lancé une série de nouvelles mesures pour encadrer ses entreprises dans le but de protéger les données des internautes et rendre toute surveillance de masse illégale. La Chine a profité du lancement de nouvelles mesures pour protéger la vie privée et les données personnelles. Les États-Unis n’ont en effet de cesse que de durcir les sanctions envers Huawei et d’autres groupes chinois – ce qui menace de plus en plus leur avenir et ambitions. Huawei ne peut ainsi, par exemple, plus préinstaller d’applications Google sur ses smartphones et a récemment perdu le fournisseur TSMC qui fabriquait les puces Kirin les plus avancées. Tik Tok et le réseau social WeChat sont également menacés d’interdiction aux États-Unis.

Le Département du Commerce américain est parvenu à donner une dimension extra-territoriale à ses sanctions en menaçant les firmes du monde entier qui dépendent de technologies américaines. Ceux qui résistent risquent de ne plus avoir accès aux technologies dont ils ont besoin – dans le cas où ils continueraient d’entretenir des liens commerciaux avec les entreprises chinoises visées par des sanctions. 

Un jeu particulièrement risqué dans l’industrie de pointe, en particulier les semi conducteurs. Car les fondeurs dépendent largement d’outillages fabriqués aux États-Unis pour les procédés de gravure les plus avancés. « Certains pays poursuivent un unilatéralisme agressif, jetant de la boue sur d’autres pays sous couvert de ‘nettoyage’, et menant des persécutions mondiales sur des entreprises leaders dans d’autres pays sous couvert de sécurité », a ainsi déploré Wang Yi, conseiller d’État de la République populaire de Chine. Et d’ajouter : « Il s’agit de harcèlement à l’état pur et l’on doit s’y opposer et le rejeter. » La nouvelle initiative lancée dans la foulée appelle, entre autres, les firmes chinoises à ne pas créer de portes dérobées ou backdoors dans leurs produits.