La Fédération des entreprises du Congo (FEC) appelle le gouvernement à se tourner résolument vers une révolution économique caractérisée notamment de vraies réformes économiques structurelles, une refonte totale de la fiscalité, des procédures réalistes de mobilisation des recettes et une politique monétaire et de crédit ambitieux, a dit récemment son président, M. Albert Yuma, lors de la cérémonie d’échange de vœux entre ses membres.
M. Yuma a indiqué à ce sujet que le gouvernement est contraint de s’engager sur cette voie pour espérer basculer la RD à l’émergence en 2030, ajoutant qu’il faut également penser à concevoir des politiques économiques robustes et volontaristes pour assurer la production intérieure et créer une vraie valeur ajoutée. Il a dit, parlant de la mobilisation des recettes budgétaires, faire des gros efforts à travers la certification des réserves miniers et pétroliers, la pré-exploration de la cuvette centrale et la réalisation des projets liés au désenclavement et à la modernisation des provinces.
S’exprimant sur la croissance dont le taux actuel est de 85%, il a insisté sur la qualité d’une croissance distributive des richesses, capable d’offrir davantage des possibilités de développement, de booster la production industrielle manufacturière et faciliter la sous-traitance locale vers la création d’une valeur ajoutée sure.
Par ailleurs, le président du patronat a longuement plaidé pour que le gouvernement mette en place une véritable politique d’accompagnement du secteur privé qui doit pleinement jouer son rôle de créer des richesses et des emplois. Dans ce cadre, il doit tenir compte des engagements de l’Etat notamment de payer la dette intérieure évaluée à 1,3 milliard. Faute de quoi, il va casser l’élan et toutes les initiatives pris par le secteur privé qui, au finish, veut voir se créer une classe moyenne en RDC. Il a également déploré que la situation sociale du Congolais demeure inquiétante et préoccupante malgré les nombreuses réformes enregistrées sur le plan de la stabilité macro-économique, la maîtrise de l’inflation et du taux de change.
M. Yuma a fait un point d’honneur à la Banque centrale du Congo (BCC), qui a réussi, grâce aux échanges avec les partenaires, à mettre en place un marché local performant qui draine à ce jour, vers des entreprises le flux d’argent autrefois dans le secteur informel. Cette stratégie va, à coup sur, améliorer l’économie de la RDC.
Pour les perspectives d’avenir, Albert Yuma a dit que la FEC sera désormais une force de proposition plutôt que celle de revendication. Ses actions vont se focaliser autour de quatre axes principaux à savoir : l’énergie, la promotion de l’industrie, la libéralisation du secteur des assurances et la promotion de la classe moyenne.