ATHENES (Grèce), 20 fév 2013 (AFP) – La Grèce va de nouveau tourner au ralenti mercredi sous l’effet d’une grève générale contre la poursuite de l’austérité exigée par ses créditeurs de l’UE et du FMI, dont les représentants, la troïka, sont attendus à Athènes pour en vérifier la mise en oeuvre.
La journée d’action, la première de l’année, à l’appel des centrales syndicales du public, Adedy, et du privé, GSEE, doit perturber les transports, notamment aériens du fait d’arrêts de travail en cours de journée des aiguilleurs du ciel.
Les trains et dessertes urbaines seront affectées, tandis que les bateaux desservant les îles doivent rester à quai.
Succédant à une grève générale en novembre, et à plus d’une dizaine depuis le début de la crise grecque en 2010, le débrayage doit culminer avec une manifestation dans le centre d’Athènes à la mi-journée.
Il doit aussi perturber le fonctionnement des administrations, écoles et hôpitaux, tandis que les syndicats d’avocats et de commerçants s’y sont ralliés.
Arqués contre le nouveau train d’austérité que le pays surendetté a dû adopter cet automne pour rester sous perfusion financière internationale, la GSEE et l’Adedy avaient appelé à cette mobilisation en riposte à la décision du gouvernement de briser deux récentes grèves, du métro d’Athènes et des marins, en recourant à la réquisition.
La GSEE a assuré dans un communiqué lutter “pour les conventions collectives, des mesures contre le chômage”, dont le taux a explosé à 27%, “et pour la sauvegarde des droits démocratiques”.
L’Adedy entend aussi faire barrage à des licenciements dans la fonction publique, dont les créanciers veulent réduire la taille.
Alors que le pays traverse sa sixième année de récession, le principal parti d’opposition, le Syriza, de gauche radicale, a appelé à une mobilisation massive pour “faire tomber le plus vite possible” le gouvernement de coalition droite-gauche modére emmené par le conservateur Antonis Samaras.
La police a prévu un important dispositif pour prévenir les débordements, fréquents lors des manifestations anti-austérité en Grèce.
La grève constitue un avertissement social avant l’arrivée attendue d’ici début mars à Athènes de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI), qui doit juger du respect par Athènes de ses engagements de rigueur et réformes, conditionnant la poursuite du versement des prêts UE-FMI, censés atteindre d’ici 2014 un total de 240 milliards d’euros.
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