Une quarantaine de délégués de 18 coopératives agricoles spécialisées dans la production de ce produit dans les provinces du Bas-Congo, Kinshasa et du Bandundu, ont participé, pendant une semaine, à un atelier de réflexion et d’échanges d’expériences, à Mbankana, dans la commune de Maluku.
L’objectif de ces assises, dont la clôture est intervenue le 23 août, était de permettre aux participants de procéder à un échange d’expérience dans la culture de manioc, en vue d’améliorer la production de ces coopératives dans leur activité de réduction de la pauvreté pour un développement durable. Gérard Lotombe, conseiller et gestionnaire du projet Cassava estime que grâce aux connaissances acquises à l’issue de cet atelier, les participants pourront être performants dans la culture et la production de cette une denrée dont l’importance dans l’alimentation congolaise occupe une place de choix. Un congolais consomme, en moyenne, 453 Kg de tubercules de manioc frais par an, soit l’équivalent de 145 kg de farine de manioc, selon les estimations. Les experts du SNV, une organisation non gouvernementale de droit néerlandaise, ont exposé sur l’amélioration de la culture et la production du manioc, en vue de promouvoir le développement durable dans ces provinces. La productivité annuelle des membres de l’Association de producteur et transformateur de manioc (ATPM), basée à Kinshasa depuis 2004, à petite échelle, se situait ENTRE 4 et 6 tonnes par hectare, alors qu’il était possible d’obtenir 12 à 17 tonnes de manioc, par hectare (ce qui répond à la moyenne de l’industrie mondiale). En réalité, seulement 20% du manioc actuellement produits par les petits agriculteurs, sont disponibles pour le traitement. Les participants ont formulé une série de recommandations. Il s’agit notamment d’inviter les coopératives à organiser régulièrement des rencontres devant outiller les cultivateurs et producteurs des connaissances utiles à l’exercice de leur activité. Parmi les difficultés rencontrées sur le terrain, ils ont évoqué le problème de tracteurs, l’accès improbable aux aires cultivables accaparées par des exploitants nantis, le manque de boutures améliorées et de transports adéquats. Ils utilisent des bicyclettes pour acheminer leurs produits. Aussi, ont-ils évoqué des pertes post-récoltes qui sont très élevées, en raison de la connaissance limitée dans les techniques de transformation du manioc. La SNV, en collaboration avec l’APTM, a mis en place des coopératives agricoles de producteurs de manioc. Ces coopératives sont butées à des problèmes sérieux liés notamment à l’accès aux unités de transformation de manioc. 60 % d’entre eux sont des femmes. L’intérêt de travailler avec elle réside dans leur flexibilité et capacité à s’adapter aux innovations de développement. En plus, il leur est facile d’accéder aux surfaces exploitables (terrains cultivables disponibles).