La République démocratique du Congo peut à nouveau siéger aux côtés des autres Etats membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), après plusieurs années d’absence due au non-paiement de ses arriérés de cotisation à l’organisation. Désormais, la donne a changé. La République s’est acquittée, en versant la somme de 419.321 Francs suisses (plus ou moins 464.586 Dollars américains). C’est le ministre de l’Economie et Commerce en personne qui a accompli cette tâche, lors de son récent séjour de travail à Genève, siège de l’OMC.
Le paiement des arriérés constitue un signal fort du Gouvernement de la République en vue de sortir le pays de conséquences d’insolvabilité caractérisé par l’inaccessibilité à l’assistance technique et autres programmes de renforcement des capacités, estime-t-on au cabinet ministériel. Ici, on rappelle que depuis son adhésion en janvier 1997, la RD Congo éprouvait de nombreuses difficultés pour participer effectivement de manière efficace aux activités officielles de l’OMC. Cela était dû entre autres au fait que la Mission permanente auprès des institutions spécialisées des Nations-Unies manque cruellement des diplomates spécialisés pour porter la voix de la République dans les rencontres officielles de l’organisation qui se déroulent principalement à Genève. A l’heure qu’il est, la Mission dispose seulement d’un diplomate pour participer non seulement aux activités de l’OMC, mais aussi à celles d’autres institutions liées au commerce ayant leurs sièges dans la même ville helvétique. Devant ce handicap majeur, la Représentation rd congolaise n’arrive pas à jouer convenablement son rôle de courroie de transmission entre elle, le Gouvernement congolais et l’OMC. Enfin, il y a eu l’épineux problème d’insolvabilité, qui maintenait la RDC dans la moins enviable catégorie VI, celle des pays dits inactifs.
Privilégiée ?
La République démocratique du Congo est le 51è membre originel du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) à adhérer à l’OMC, deux après l’entrée en vigueur de cette dernière le 1er janvier 1995. A ce titre, la RDC devrait bénéficier de privilèges que lui accordent les autres pays membres et de la sécurité que lui procurent les règles commerciales régies par les dispositions des accords de l’OMC. En tant que PMA (Pays les moins avancés), la RD Congo bénéficie d’une attention supplémentaire à l’OMC. Tous les accords reconnaissent qu’elle doit bénéficier de la plus grande flexibilité possible. A ce titre, les membres mieux lotis doivent déployer des efforts supplémentaires pour réduire les obstacles auxquelles se heurtent ses exportations.