La revue diagnostique des dépenses publiques de base du secteur agricole en République démocratique du Congo s’inscrit dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), adopté par les chefs d’État africains à Maputo, en 2003. L’engagement de consacrer au moins 10 % des ressources budgétaires au secteur agricole pris dans la capitale mozambicaine a été renouvelé à Malabo, en Guinée-Équatoriale, en 2013. La plupart des pays africains peinent à atteindre cet objectif, mais les données progressent par rapport à la mise en œuvre du programme. Sur 54 pays africains, 41 ont enclenché le processus de mise en œuvre ; 34 ont chacun un plan national d’investissement agricole ; 30 ont une revue technique et 24 ont une organisation Business meeting.
Parmi les quelques pays qui ont atteint l’objectif de 10 % ou l’ont dépassé, figurent l’Éthiopie, le Ghana, le Burkina Faso… Le processus PDDAA est géré par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) avec le concours de la Banque mondiale. La RDC y a souscrit officiellement en mars 2011 et a adopté son plan national d’investissement agricole en 2013. En vue de faire la revue de sa situation, deux consultants ont été recrutés par la Banque mondiale. Avec les experts venus des institutions étatiques, ils ont formé un comité technique restreint. Les missions effectuées dans les onze anciennes provinces ont permis de comprendre les difficultés que rencontre l’exécution des budgets. Elles sont en grande partie à l’origine de la contreperformance du secteur agricole. En organisant la revue en RDC, les experts viennent de jeter un regard rétrospectif sur l’utilisation des fonds publics dans les secteurs agricole et rural durant la période 2007-2013. Cette évaluation permet de tirer des enseignements utiles en ce qui concerne l’allocation annuelle en faveur du secteur agricole en comparaison avec d’autres secteurs.