La Russie a une agence de notation. Baptisée Akra, acronyme en russe d’agence de notation et d’analyse de crédit, l’institution a officiellement entamé ses activités ce vendredi.
La décision de créer cette institution a été prise en début d’année après que les agences internationales Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, aient toutes les trois dégradé la note de la Russie. Le rouble venait de s’effondrer, la Russie entrait dans une crise économique due notamment à la chute des cours des hydrocarbures. Mais certains à Moscou y ont vu une décision géopolitique, dictée par Washington.
Dès le mois de février, le Parlement russe a voté la création de la nouvelle agence qui vient donc de voir le jour. C’est l’ancienne numéro deux de la banque publique Gazprombank, Ekatérina Trofimova, qui a été nommé directrice générale. Elle a également travaillé pendant plusieurs années pour Standard and Poor’s. Quatre personnalités non russes sont membres du Conseil d’administration, dont Karl Johansson, un ancien du cabinet d’audit Ernst & Young, qui a été élu président. Depuis 2006, il était aussi coordinateur du conseil consultatif pour les investissements étrangers auprès du gouvernement russe.
Pour garantir son Independence, l’agence s’est dotée d’un capital très éclaté et a adopté un code éthique. D’après Ekatérina Trofimova, cette agence n’a pas l’ambition de remplacer les grandes agences internationales, mais plutôt de constituer un supplément.