Ça n’est pas nouveau. L’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) a sorti des tiroirs un projet qui faisait partie des 5 chantiers de la République, le mégaprojet attribué au chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, en 2007. Mais contrairement à d’autres projets, celui inhérent à l’autoroute centre-ville-aéroport international de N’Djili n’a jamais disposé de maquette. Venu aux nouvelles, un député national se fit comprendre au ministère des Infrastructures, des Travaus publics et de la Reconstruction que la maquette a été renvoyée en Chine pour actualisation.
Depuis plus rien. Ce n’est qu’en 2015, dans le cadre de la « Révolution de la modernité », version revue et corrigée des « 5 chantiers de la République », l’ACGT a lancé un appel d’offre international relatif à ce projet. Mais cet appel n’a pas porté d’écho. Aucune entreprise n’a manifesté un quelconque intérêt au projet qui ne se limitait pourtant qu’à la construction de l’autoroute centre-ville-aéroport international de N’Djili et de l’aménagement d’un poste de péage à l’entrée et à la sortie de cette dernière.
Un chapelet de ponts
L’actuel appel d’offre est en effet accompagné d’un plan bien détaillé du tracé de l’autoroute. Selon l’ACGT, l’autoroute express comprendra des échangeurs au niveau des croisements des avenues de la Libération, ex-24 Novembre, et Nyangwe ; des Huileries (actuelle Démocratie) et Kabambare, rond-point Kabambare au quartier Bon-marché, à l’entrée de l’avenue des Entrepôts, BAT, ainsi qu’à la sortie de la future autoroute, au niveau de l’avenue Ndjoku, sur le boulevard Lumumba. Autres constructions : une série de 5 ponts (Leza, Petit pont, Grand pont N’Djili, Grand pont Nsanga et Sosider) ainsi que des postes de péage sur portique à chaque entrée de l’autoroute.
Partenariat public-privé
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’extension de la ville de Kinshasa et vise à fluidifier autant que possible la seule voie existante (boulevard Lumumba), explique-t-on à l’ACGT. Mais l’État n’a pas les moyens de ses ambitions.
C’est pourquoi l’ACGT sollicite, en effet, un partenariat public-privé de financement BOT (Build=construire, Operate=gérer, Transfer=rétrocéder). Profil recherché : une firme sinon un consortium d’entreprises capable de lever 50 millions de dollars pour le projet. D’ici juillet, l’ACGT pourrait rendre public le nom de son partenaire pour la réalisation du projet. Pour rappel, l’offre de l’ACGT accorde au partenaire la gestion de l’autoroute pendant 25 ans avant de la rétrocéder à l’État. Le partenaire est appelé à mobiliser les fonds, financer et mettre en œuvre les travaux durant une période ne dépassant pas trois ans.