QUELQUES chiffres, au troisième trimestre de cette année. 911 505 tonnes : la quantité de cuivre produite. 81 292 tonnes : la quantité de cobalt produite. 826 tonnes : la quantité de zinc produite. 2 384 000 et 8 349 000 : la quantité produite de carats de diamants industriel et artisanal. 28 064 kg : la quantité d’or produite. 5 503 000 barils : quantité de pétrole produite, à fin août. 153 523 000 m3 : la quantité d’eau potable consommée. 7 761 000 KW/h : la quantité d’énergie électrique consommée. 530 819 tonnes : la quantité de ciment gris produite. 11 620 millions : le volume des unités en minutes de communication téléphonique consommé, à fin octobre.
6 485 tonnes : quantité de café exportée, à fin juin. 10 276 tonnes : la quantité d’huile de palme exportée. 1 019 tonnes : la quantité d’huile palmiste exportée. 1 953 tonnes : quantité de cacao produite, à fin mars. 1 122 tonnes : la quantité de caoutchouc produite. 183 400 m3 : la quantité de grumes produite. 33 609 m3 : la quantité de bois sciés.
62 023 tonnes : la quantité de farine de froment produite. 3 554 000 hl : la quantité de boissons alcoolisées produite, à fin octobre. 1 742 000 hl : la quantité de boissons gazeuses produite, à fin octobre…
Indicateurs favorables
Au mois de novembre, la Banque centrale du Congo (BCC) a fait savoir que sur la base des réalisations de la production, à fin juin, les estimations de la croissance économique pronostiquaient déjà une amélioration de l’activité économique de l’ordre de 0,4 point. Une augmentation attestée par un taux de croissance attendu à 4,1 % pour l’année 2018, et impulsée par l’industrie extractive bénéficiant des cours mondiaux rémunérateurs.
Sur le marché des biens et services, la Banque centrale a noté le ralentissement du rythme de formation des prix, en dépit de « légères pressions inflationnistes » depuis septembre. Le taux d’inflation mensuel s’est situé à 0,417 % en octobre, contre 2,207 % en septembre et 4,135 % à la période correspondante de 2017. Tandis que fin novembre, le taux hebdomadaire s’est établi à 0,146 %, portant le cumul annuel à 6,577 %. En glissement annuel, le taux d’inflation s’est fixé à 10,557 % et en annualisé, il atteindrait 7,301 %, contre un objectif à moyen terme de 7,0 %.
Il ressort une tendance à l’accélération de l’inflation en rythme mensuel. Une évolution due en partie aux augmentations des tarifs des transports dans un contexte de rattrapage de la fiscalité pétrolière. Cela occasionne des hausses graduelles du prix du carburant à la pompe. En cumul et en glissement annuel, le taux d’inflation a atteint respectivement 4,943 % et 42,993 %. Toutes choses restant égales par ailleurs, l’inflation se situerait à 12,078 %.
Sur le marché des changes, la stabilité du franc se maintient. Les cours indicatif et parallèle se sont établis à 1 632,46 FC et 1 648,00 FC le dollar, soit une dépréciation mensuelle de 0,11 % à l’indicatif et une appréciation mensuelle de 0,02 % au parallèle.
En ce qui concerne les réserves de change, elles ont enregistré en novembre une « légère hausse mensuelle » de 6,36 millions de dollars, s’établissant à 1,04 milliard de dollars, soit 4 semaines et 2 jours d’importation des biens et services sur ressources propres.
Au regard de tous ces indicateurs, la Banque centrale a décidé de maintenir inchangé son dispositif de politique monétaire. Le taux directeur reste à 14,0 %. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont également maintenus, respectivement à 13,0 % et 12,0 %. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme sont aussi maintenus respectivement à 2,0 % et 0 %. Quant à lui, le Bon BCC sera éventuellement utilisé en vue de la régulation courante de la liquidité bancaire. Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, le gouverneur de la BCC, a pris l’engagement de tout faire pour qu’il n’y ait pas « retournement de situation » d’ici la fin de l’année. Nous y sommes presque. « Nous maintiendrons les efforts de stabilisation. Nous les amplifierons, s’il le faut, pour conserver et maintenir cette stabilité d’ici à la fin de l’année », a-t-il déclaré en novembre au sortir d’une réunion du Comité de politique monétaire. Qui recommande au gouvernement de « maintenir le cap d’une gestion saine » des finances publiques et d’« accélérer la mise en œuvre des mesures structurelles », à l’effet de « favoriser la diversification de l’économie », gage de la consolidation de la stabilité macroéconomique.
Prudence, tout de même
Selon toute vraisemblance, les indicateurs du cadre macroéconomique sont favorables à l’économie pour le moment. Mais prudence, tout de même, laisse-t-on entendre à la Banque centrale. En effet, l’économie mondiale poursuit son expansion mais à un rythme modéré avec un taux de croissance projeté à 3,9 % cette année et 3,8 % en 2019, contre 3,7 % réalisé en 2017, selon les données statistiques du Fonds monétaire international (FMI). Ce dynamisme de croissance est tiré principalement vers le haut par la hausse des investissements, conjuguée au regain du commerce international.
Bien que la reprise économique se maintienne sur le plan mondial, la persistance des risques de dégradation reste encore présente, notamment en ce qui concerne le protectionnisme commercial, la normalisation des politiques monétaires et budgétaires en vue, le surendettement et, bien entendu, les tensions géopolitiques. La preuve, à fin mai 2018, les cours des principales matières premières exportées par la République démocratique du Congo ont connu des évolutions divergentes. Les cours du pétrole et du cobalt ont enregistré des hausses mensuelles de 7,34 % et 1,43 %, s’établissant respectivement à 77,03 dollars le baril et à 97 442,17 dollars la tonne métrique. Tandis que le cours du cuivre a enregistré une légère baisse pour se situer à 6 820,65 dollars la tonne, contre 6 825,55 dollars en avril.
À l’interne, les estimations provisoires de la Commission d’études statistiques et des comptes nationaux (CESCN) de la Banque centrale, fondées sur les réalisations de production, à fin mars 2018, situent le taux de croissance à 4,2 %, cette année, contre 3,7 % et 2,4 % respectivement en 2017 et 2016.
Le solde global d’opinions des chefs d’entreprises, bien que demeurant positif, a connu un fléchissement avant de s’établir à 10,9 %, à fin mai, contre 17,9 % en avril. Selon la BCC, ce recul est consécutif au déficit énergétique et à la baisse des activités dans l’industrie manufacturière.
Quant aux finances publiques, la situation du compte général du Trésor, à fin mai, intégrant l’amortissement de la dette, a enregistré un solde excédentaire de 33,8 milliards de nos francs, contre un déficit programmé de 45,6 milliards. Les recettes se sont établies à 586,8 milliards et les dépenses à 553,0 milliards. En cumul annuel, à fin mai 2018, les opérations financières de l’État, incluant l’amortissement de la dette, se sont clôturées par un excédent de 542,4 milliards. C’est la conséquence notamment des avances fiscales faites à l’État par des entreprises minières et de l’effort de mobilisation des recettes par la Direction générale des impôts (DGI). En excluant ces avances des miniers pré-affectées aux dépenses de la CENI, ces excédents seraient de 185,9 milliards de nos francs, explique-t-on à la Banque centrale.
Décryptage
La situation économique et financière de notre pays a commencé à se dégrader, dès le début du second semestre de l’année 2015. C’est l’effet de la conjonction, d’une part, du choc externe provoqué par le ralentissement de l’activité économique mondiale, à l’origine de la chute des cours mondiaux des principaux produits d’exportation de notre pays ; et, d’autre part, du choc interne lié au caractère extraverti et peu diversifié de notre économie, auquel s’est greffé un certain attentisme des opérateurs économiques et des investisseurs. L’année 2017 aura donc été particulièrement une année rude, voire terrifiante pour l’économie nationale mais aussi pour la population, du fait d’un environnement international qui leur a été fatal. Les évolutions étaient donc attendues à partir de 2018, à condition, ont expliqué des spécialistes, que le gouvernement respecte les fondamentaux de l’économie. Sinon la situation d’incertitude allait perdurer encore.
En mars dernier, Henri Yav Mulang, le ministre des Finances, a présenté aux hauts responsables du pays, réunis en conférence interinstitutionnelle, l’évolution de la situation économique et financière durant le premier trimestre de 2018. Il a rappelé à cette occasion qu’en juillet 2017, plusieurs indicateurs macroéconomiques avaient connu de « fortes perturbations », au point d’amener Joseph Kabila Kabange, le président de la République, à donner des « orientations précises » au gouvernement en vue de rétablir les « équilibres rompus ».
Grosso modo, avait-il souligné, le contexte international dans lequel l’économie nationale évolue est marqué par la poursuite en 2018 de la tendance haussière des cours des principaux produits de base dont la RDC est grand exportateur. Ainsi, depuis 2017, le cours du cuivre a augmenté de 20 %, celui du cobalt de 79 %, celui de l’or de 8 % et celui du baril du pétrole de 23 %.
D’après le ministre des Finances, depuis le début de 2018, il y a eu un « comportement globalement bon » des principaux indicateurs macroéconomiques. Qu’il s’agisse des taux de croissance, d’inflation et de change ou de la situation des finances publiques et du niveau des réserves. Par exemple, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel est, sur la base des estimations de la production à fin décembre 2017, en hausse, se situant à 3,7 %, contre 2,4 % en 2016. Soit un point au-dessus de la moyenne africaine en 2017.
Quant au taux d’inflation, après avoir clôturé l’année 2017 avec une inflation de 54,7 %, contre 23,6 % en 2016, il y a eu jusqu’au 20 mars, un ralentissement des pressions inflationnistes. En termes cumulés, l’inflation s’est située au début de l’année à 2,52 % au niveau national et à 2,55 % à Kinshasa.
Que faut-il retenir ?
S’agissant du taux de change, il a été observé, au 20 mars, une relative stabilité du franc sur les deux segments du marché des changes, le dollar américain s’échangeant à CDF 1 613,98 et CDF 1 638,67, respectivement à l’interbancaire et au parallèle. Depuis le début de l’année, le taux de dépréciation sur les deux segments s’est situé respectivement à 1,52 % et 1,32 %, contre 3,72 % et 6,4 % à la même période en 2017, démentant ainsi certaines prédictions qui voyaient le franc terminer l’année 2017 et entamer l’année 2018 au-dessus de CDF 2000 le dollar.
Henri Yav a clairement indiqué que c’est par la rigueur budgétaire et monétaire que l’on maintiendrait cette tendance favorable jusqu’à la fin de l’année. L’accroissement des recettes a permis depuis le dernier trimestre de 2017 de payer régulièrement les dépenses contraignantes et celles liées au processus électoral ; résorber progressivement certains arriérés de l’État, notamment en rapport avec le fonctionnement des institutions (Parlement, gouvernement, autres services de l’État…) ; respecter les engagements pris pour rencontrer certaines revendications catégorielles (médecins, enseignants…), ayant fait passer l’enveloppe salariale mensuelle de 168 milliards à 206 milliards de nos francs ; et enfin, reprendre progressivement le financement des dépenses dans les secteurs des infrastructures, de la santé et de l’éducation.
Grâce à une discipline rigoureuse dans l’exécution de la dépense, l’augmentation des recettes a permis ainsi d’aller au-delà de l’objectif de zéro déficit et de terminer l’année 2017 avec un solde excédentaire de CDF 56,51 milliards, contre une projection de CDF 11,96 milliards. Cette politique a aussi permis de réaliser des excédents de trésorerie, en janvier et février, respectivement de 17,89 milliards et 137,02 milliards de francs. Le plan de trésorerie renseigne pour le seul mois de mars un solde positif de 120,32 milliards, au 20 mars, et un excédent cumulé depuis le début de l’année de 275,23 milliards.
Éviter toute euphorie
Concernant la situation des réserves internationales, les efforts déployés au niveau de la gestion des finances publiques, tant pour augmenter les recettes en devises, grâce notamment à la mesure autorisant les miniers et pétroliers à payer les impôts, droits et taxes dus à l’État en devises que pour veiller à la qualité des dépenses en devises, ont permis de reconstituer significativement leur niveau qui a atteint au 20 mars plus d’un milliard de dollars, soit l’équivalent de 4,25 semaines d’importation des biens et services, contre 845,44 millions de dollars à fin janvier 2016.
En dépit de l’embellie observée au premier trimestre, le ministre des Finances a insisté sur « la nécessité » pour le gouvernement d’« éviter toute euphorie » au regard des évolutions positives actuelles qui sont appelées plutôt à « être consolidées ». Il avait raison. En effet, pour capitaliser les « tendances favorables » de tous les indicateurs macroéconomiques, le gouvernement se devait de « maintenir le cap clairement indiqué depuis juillet 2017 par le président de la République ». Concrètement, poursuivre la discipline budgétaire dont les effets ont permis d’assurer progressivement la stabilité du cadre macroéconomique, viser la maximisation des recettes publiques, la maîtrise et l’amélioration de la qualité de la dépense.
Juin-juillet 2017, face au décrochage de l’économie, le Comité mixte stratégique a été mis en place en signe de riposte. Mission : d’abord, stabiliser la situation, notamment en arrêtant la dépréciation de la monnaie, en contenant le rythme de l’inflation et en confortant le niveau des réserves de change. Ensuite, travailler sur la relance de la production intérieure.
Les actions prioritaires
D’après le ministre des Finances, il est important de « ne pas relâcher les efforts » et de « prendre les dispositions » non seulement pour « consolider ces acquis », mais aussi et surtout pour « amplifier les résultats obtenus » par la relance de la production locale sur des « bases assainies ».
L’accent devrait être mis sur la production agricole, le développement de l’agro-industrie, grâce au soutien à certaines unités agro-industrielles existantes et aux paysans, en interaction avec les autorités provinciales et locales. Il faudrait aussi investir dans les infrastructures, notamment les voies d’évacuation de la production (routes de desserte agricole, balisages des voies fluviales et lacustres, redynamisation des activités de la SNCC, etc.) et dans l’industrie de transformation.
Enfin, il faudrait diversifier l’économie en vue de réduire progressivement l’importation des biens de consommation courante, notamment les denrées alimentaires. La diversification contribuera ainsi à rendre la croissance de l’économie nationale plus inclusive. Selon Yav Mulang, tout cela devait être intégré dans un programme économique prioritaire du gouvernement, sous forme de feuille de route (actions à mener, estimation des moyens ou financement, chronogramme de réalisation, etc.).
Politique économique
Il s’agit de se tourner vers les industries de transformation des matières premières, qui ne concernent pas que le secteur des mines. Il y a le secteur de l’industrie forestière qui pourrait rapporter plus que les mines. Il y a aussi, bien évidemment, les matières premières agricoles. Il faut se tourner aussi vers les délocalisations pour les multinationales. Bref, la RDC doit transformer sa dépendance économique en atouts, c’est-à-dire exporter les produits transformés, sous peine de subir constamment les ajustements de l’économie mondiale.
L’objectif de la politique économique d’un État est de créer un environnement règlementaire, fiscal et institutionnel dans lequel les activités économiques dans tous les secteurs prennent leur essor sans entrave. Ce qui importe pour la RDC, c’est d’inscrire la rente minière et/ou pétrolière dans une logique d’investissement dans tous les secteurs (routes, infrastructures, industries de transformation, etc.).
Nul n’ignore que le pétrole et les minerais ont une durée de vie limitée. La plupart des gisements en RDC ont encore des réserves pour environ 50 ans. Et après ? Il s’agit donc de mettre en place un environnement porteur pour tous les secteurs de l’économie, dans lequel chacun a accès aux facteurs de production dans un environnement concurrentiel et dans un État de droit.
Au-delà des questions de gouvernance qui sont récurrentes, la RDC se doit d’opérer des choix importants en matière de politique économique. À commencer par redonner au secteur privé, créateur d’emplois et de richesses tout son poids économique historique.
En janvier 2017, Albert Yuma Mulimbi, le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), avait, à l’occasion de la présentation de ses vœux, déclaré que « les Congolais doivent s’unir autour d’un projet économique commun et tracer les perspectives de leur développement ». Pour lui, le développement économique doit résolument être fondée sur une approche locale et cesser d’attendre son salut des cours mondiaux des matières premières. Il passe en priorité par l’investissement agricole et industriel.
Albert Yuma ne comprend pas pourquoi le pays doit continuer de dépenser plus d’un milliard de dollars chaque année pour l’importation des biens de consommation courante, alors qu’il dispose de grandes potentialités pour devenir une puissance industrielle et peut-être un jour, une grande nation industrielle.
À ce jour, les principales activités industrielles du pays sont limitées à un nombre réduit de filières de biens de consommation, notamment la production du sucre, des boissons, de la transformation des matières plastiques, des produits cosmétiques, de la panification, etc. Les filières de biens d’équipements sont sous-exploitées, tournant principalement autour de la production du ciment et de la construction métallique.
Cependant, cette industrie fait face à des contraintes qui l’empêchent d’amorcer son redécollage. Ce sont la lourde fiscalité et la parafiscalité qu’elle supporte, atteignant 51 % du chiffre d’affaires, soit le double de ce qui est payé dans les pays voisins. Conséquence : l’industrie brassicole a connu une baisse de plus de 20 %. La plupart des sociétés se sont vues obligées de procéder à des changements structurels, d’autres ont procédé à la fermeture des usines de production. Par exemple, la Bralima a fermé ses usines à Mbandaka, Kisangani et Boma en 2015 et 2016.
Un coup de pouce aux entrepreneurs
Logiquement, les recommandations du Forum national sur la réforme du système fiscal en RDC, organisé en septembre 2017, à l’initiative du ministère des Finances sous le patronage du chef de l’État, devraient sortir leurs effets dès 2018. Concrètement, le secteur privé exige un allègement des charges fiscales, parafiscales et autres afin de lui permettre d’investir dans la production nationale.
Prenant la mesure du défi, le président de la République a définitivement levé l’option de promouvoir le soutien au secteur privé productif à travers, particulièrement, l’appui direct aux PME/PMI, spécialement celles engagées dans l’agro-industrie et inscrivant leurs activités dans le cadre des chaînes de valeurs.
Par exemple, il a promulgué la loi sur la sous-traitance pour promouvoir la classe moyenne nationale. Les orientations présidentielles ont pour objectif d’apaiser les opérateurs économiques. Depuis plusieurs années, le patronat demande un climat des affaires « incitatif », c’est-à-dire un cadre qui puisse permettre aux opérateurs économiques, notamment du secteur des PME, de « développer leurs affaires en un temps record et avec efficience ». C’est le rôle de l’État d’accompagner le secteur privé dans son développement et assurer son intégration dans les chaînes de valeurs nationales, régionales et mondiales.
Selon les spécialistes, développer les capacités de production des biens et services permettra de tirer le meilleur parti des cycles de croissance et de résister aux situations de crise. Les entreprises prennent suffisamment déjà un risque politique pour ne pas revendiquer un maximum de stabilité de la part de l’État, en termes d’environnement politique, juridique, judiciaire, fiscal et monétaire.
Elles réclamaient un partenariat public-privé (PPP). Pour cela, l’État doit créer et mettre en place un cadre des règles, qui soient comprises et utilisables par toutes les entreprises, petites, moyennes ou grandes. Le chef de l’État a également promulgué la loi sur le PPP. Concrètement, outre un allègement des charges (fiscales, parafiscales et autres), le secteur privé revendique un accès facile aux financements nécessaires à leur développement, des facilités à l’import-export pour rendre plus rapide les activités de production et de commerce, etc.
Stimuler la production nationale, c’est un défi commun. Et le président de la République a insisté sur « l’impérieuse nécessité » de nouvelles lois. Le code minier de 2002 a été révisé et promulgué. Il reste d’autres, comme la loi sur la fiscalité, la révision du code forestier, etc.