L’aide de Londres à Kinshasa pèse 250 millions de dollars

Profitant de la célébration, le 18 juin, de l’anniversaire de la reine Elisabeth II, l’ambassadeur de Grande-Bretagne a tracé, les grandes lignes de la politique de son pays envers la République démocratique du Congo.

Après une année passée à Kinshasa, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Diane Corner, a réalisé que la politique de son pays envers  la RDC n’est pas assez connue. Elle a ainsi révélé que le programme d’aide bilatérale de la Grande-Bretagne est évalué à près de 250 millions de dollars l’an. L’objectif, d’après la diplomate, c’est de soutenir le développement dans un pays stable et prospère. C’est une façon de pousser et d’encourager l’investissement britannique. Certains investisseurs, notamment Diageo, Group Four Security (G4S), Malabar Group et Vodacom sont déjà sur le terrain. D’autres œuvrent dans le secteur minier et des hydrocarbures, dans l’agriculture, dans les services financiers… Diane Corner reconnaît qu’il y a encore des défis à relever pour améliorer le climat des affaires et que le programme de développement de la Coopération britannique y contribue. C’est dans ce sens que la Grande-Bretagne et le Canada ont soutenu l’élaboration du Pacte anti-corruption entre les secteurs public et privé. Londres finance à hauteur de 150 millions de dollars le programme de développement du secteur privé.

Pour la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba

Membre du Conseil de sécurité de l’ONU, la Grande Bretagne travaille avec la France et les Etats-Unis pour confier à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) un mandat plus efficace. C’est pourquoi Londres  soutient les efforts de l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU dans les Grands Lacs Mary Robinson et des autres envoyés spéciaux. « C’est la raison pour laquelle nous utilisons notre réseau diplomatique, en RDC, en Afrique, à New York et ailleurs. Nous exploitons nos bonnes relations avec les pays de la région pour les encourager à respecter l’Accord-cadre d’Addis-Abeba », insiste Diane Corner. Œuvrer pour une RDC stable et prospère passe aussi par le renforcement de la démocratie. A propos des prochaines élections, l’ambassadeur britannique est claire : « Nous aimerions que soit tracé un calendrier électoral complet incluant les présidentielles en 2016. Nous voudrions pouvoir appuyer des élections libres, transparentes et crédibles.

Grâce à la coopération britannique, nous appuyons la société civile et l’épanouissement de médias indépendants et professionnels. » La Grande-Bretagne mène aussi un important programme humanitaire en faveur des millions de déplacés internes et des personnes affectées par le conflit à travers le pays. Les autres actions concernent l’accès à l’eau potable pour 600000 personnes, le financement du Programme Vas-y-Fille qui va octroyer 56000 bourses par an aux filles pour leur assurer l’accès à l’éducation.