Le coup de pouce de la Banque mondiale

Cultures vivrières dans la périphérie de Kinshasa.

Le montant cumulé de l’engagement de la Banque mondiale dans le secteur agricole s’élève actuellement à 455 millions de dollars, soit 15 % de l’engagement total de cette institution en RDC. Sur ce montant, 120 millions sont consacrés au Projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole (PARRSA) pour la période de 2010 à 2017. Le directeur des opérations de la BM en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye, l’a fait savoir à l’occasion du lancement des activités de communication du mois de novembre dédié à l’agriculture. En ouverture de cette campagne, il a déclaré que la part réservée au PARRSA couvre la partie nord du pays, où les interventions sont focalisées dans l’ancienne province de l’Équateur. Le projet s’occupe de la relance des cultures vivrières et de la réhabilitation des routes de desserte agricole en vue d’accroître la productivité des cultures vivrières. Le PARRSA a permis de toucher 105 000 ménages. Son financement additionnel de 75 millions de dollars est en cours de préparation. Le coordonnateur national du PARRSA, Alfred Kibangula, a indiqué que les fonds alloué à ce projet vise aussi à améliorer la commercialisation de la production agricole et animale des petits producteurs dans les zones ciblées (Sud-Ubangi, Nord-Ubangi, Mongala et Pool Malebo, dans la ville de Kinshasa. Ce projet a trois composantes : l’amélioration de la production agricole et animale (49,42 millions de dollars) en vue d’introduire 450 géniteurs mâles caprins  et 1 600 coqs  améliorateurs ; la réhabilitation des pistes de desserte agricole pour relier les zones de production aux marchés et la reconstruction d’infrastructures de commercialisation en zones rurales (50.58 millions de dollars) ; le renforcement des capacités des ministères de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Élevage et du Développement rural, ainsi que la gestion et le suivi-évaluation (20 millions de dollars).

À l’Ouest du pays, la BM apporte son appui au Projet de développement du pôle de croissance ouest (PDPC), à hauteur de 110 millions de dollars, pour la période de 2013 à 2019. Le PDPC soutient le développement des chaînes de valeur agricole et appuie des partenariats entre organisations de production et investisseurs agro-industriels dans la province du Kongo-Central. Il accompagne également le développement d’une Zone économique spéciale (ZES) à Maluku, à une centaine de km du centre-ville de Kinshasa. À l’Est intervient le Projet intégré de croissance agricole dans les Grands Lacs (PICA GL) pour un montant de 150 millions de dollars (2011-2016). Il vise à accroître la productivité agricole et la commercialisation des chaînes de valeur agricole dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika, le long du corridor de Bukavu-Uvira-Kalemie, au profit de 200 000 ménages. Quant à la  Société financière internationale (SFI), bras du secteur privé de la BM, elle intervient dans la partie sud du pays, en appuyant un investisseur privé dans une ferme intégrée de production et de transformation du maïs au Grand Katanga pour 17 millions de dollars. La Banque mondiale identifie actuellement deux nouvelles opérations à travers l’Est de l’Afrique, dont la RDC devrait également en être bénéficiaire. Il s’agit du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Est (PPAAE2). Un autre projet est programmé en 2018 et concerne la région du Grand Katanga. L’agriculture est un secteur important pour la BM en RDC dans lequel elle s’est beaucoup investie au cours de ces dernières années.