Le décès de l’artiste King Kester Emmeneya survenu le 13 fevrier 2014 a créé un engouement des mélomanes qui se sont rués sur ses albums. Un peu partout dans la ville, dans les terrasses, les voitures voire les résidences personnelles, le son de la musique et danses de celui que les sapeurs ont appelé « Mutu wa zamani » rythment la vie.
Business et Finances s’est approché de plusieurs maisons de vente de disque à Kinshasa pour chercher à connaître le comportement de vente de ses albums pour mieux cerner cette popularité posthume. Des maisons des éditions et les vendeurs ambulants des œuvres musicales ont été approchés comme Diégo music, vision music, Socrate music, Edicom, et Alamoule. Tous ont été unanimes quant à la montée de vente des albums de King Kester. Edicom a été le premier à nous confirmé la vente de 80 à 90 pièces de disque, une forte augmentation dûe au décès de l’artiste musicien.
Aux éditions Alamoule, la ruée des mélomanes s’est plus observée lors de l’annonce de sa mort. Dans la semaine qui couvrait le deuil, entre 4 à 6 albums ont été vendus par semaine. L’original s’achète à 5 $us et le carton à 20 usd. D’autres maisons de disque comme les éditions Diégo music ont épuisé des stocks et restent très sollicitées par les fans d’Emeneya.
Les albums les plus sollicités contiennent des titres tels que Nzinzi, Mobali ya zoba, le concert de l’Olympia, Sango ya mabala ya commission produits lors des périodes de succès de son orchestre Victoria Eleison. Mais aussi d’autres chansons de l’album de the best of King Kester 1982-1987 tel que Okosinga Mfumu, Mobali ya ngenge, etc.
La piraterie des œuvres n’a pas été épargnée malheureusement. L’occasion a été donnée aux petits revendeurs de dupliquer et graver sur des compacts disques les chansons de King Kester et de les vendre au bas prix sur le marché congolais. Ils vont jusqu’à vendre un dvd à 3000fc négociable. Ce sont malheureusement des manque-à-gagner pour la famille de King, d’où l’interpellation est faite aux autorités de la Société congolaise des droits d’auteurs (Socoda) pour mettre fin à cette maffia qui annihile les efforts des artistes musiciens congolais.