Le gouvernement angolais privatise cinq entreprises

Luanda a engagé un vaste processus de désengagement de l’État des unités industrielles depuis quelques mois. D’ici 2020, au moins 86 % des entreprises publiques sont visés, notamment dans la Zone économique spéciale de Luanda/Bengo.

L’ÉTAT angolais a récemment cédé cinq entreprises publiques à des investisseurs privés pour un montant de 16 millions de dollars, alors que le gouvernement espérait tirer près de 80 millions de cette opération, selon l’agence de presse Macauhub, s’appuyant sur le rapport de l’Institut national de gestion des actifs (IGAPE). Les cinq unités industrielles, dont quatre ont cessé leurs activités depuis 10 ans, sont Carton, Indugidet, Juntex, Univitro et Coberlen.

Elles ont été vendues dans le cadre du vaste processus de privatisation lancé par le président João Lourenço et son gouvernement depuis quelques mois. Ce processus prévoit en outre la privatisation des 25 nouvelles unités industrielles sur un total de 52 entreprises dans la Zone Économique Spéciale (ZES) de Luanda/Bengo. On retiendra utilement que d’ici 2020, le gouvernement angolais compte privatiser plus de 86 % des compagnies publiques.

C’est ce que laisse entendre Vera Daves de Sousa, le secrétaire d’État angolais aux Finances et au Trésor. D’ici l’année prochaine, il est prévu que 171 des 195 entreprises publiques angolaises soient cédées à des investisseurs privés. Quelque 80 entreprises devraient être privatisées d’ici la fin de l’année, tandis que 91 autres le seront l’année prochaine. Puis en 2021, 20 sociétés publiques et enfin quatre autres en 2022 vont passer à la trappe. D’après le gouvernement angolais, le processus de privatisation fait partie du Plan national de développement et de diversification de l’économie. 

L’objectif est d’atténuer l’ingérence du gouvernement dans l’économie, surtout dans le secteur de l’industrie, afin de donner un nouveau souffle. Le gouvernement angolais précise que des mammouths de l’économie nationale, à savoir la compagnie pétrolière nationale Sonangol, la compagnie diamantaire Endiama, la compagnie aérienne TAAG ainsi que les banques BCI, BAI, BCGA et Banco Económico, seront impactés par cette mesure.

Selon, le Fonds Monétaire International (FMI), les réformes macroéconomiques entreprises par les autorités angolaises ont pour effet, entre autres l’amélioration du taux de change. Évalué à 150 % en 2017, ce taux de change se situe actuellement à 30 %, tandis que l’inflation qui avait atteint 18 %, est réduite à 15 %. Pour le FMI, le gouvernement angolais devra s’atteler à réduire la dette publique, maintenir la consolidation fiscale, diminuer la dépendance pétrolière et matérialiser quelques programmes  non  réalisés jusqu’ici afin d’éviter la vulnérabilité de l’économie et poursuivre avec la stabilisation macroéconomique.

Sécu : législation commune

Lomé, la capitale du Togo, a récemment abrité une réunion extraordinaire du Comité d’experts sur le socle juridique des États membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES). Dix-sept pays africains veulent se doter d’une législation commune en matière de sécurité sociale et de libre circulation des biens et des personnes sur le continent. Il a été question de l’harmonisation des textes nationaux des pays membres de la CIPRES par rapport à l’évolution des systèmes de sécurité sociale.

Selon les organisateurs, l’objectif est donc de produire un cadre de compréhension et de lisibilité commun en matière de sécurité sociale, en ce qui concerne les procédures, les principes et les obligations des parties prenantes, à savoir les caisses de sécurité sociale, les assurés et les employeurs. À terme, l’initiative va permettre de doter ces pays d’une législation unique et commune (un socle juridique commun), dans l’objectif de la facilitation de la libre circulation des personnes, notamment les professionnels, au sein de l’espace CIPRES.

TPG Capital dans Maziwa

La société américaine d’investissement, Texas Pacific Group (TPG) Capital, a indirectement acquis 33,9 % des parts dans le capital de Maziwa, une société kényane spécialisée dans la transformation des produits laitiers et dérivés. Pledge Holdco Limited, une entreprise contrôlée à hauteur de 100 % par TPG Capital, a réalisé cette prise de participation pour le compte de sa société mère. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué. 

L’opération a reçu l’approbation de la Competition Authority of Kenya (CAK), l’autorité de concurrence du Kenya. 

Dans le secteur des produits laitiers, la firme agroalimentaire Maziwa détiendra désormais une part de marché de 3,9 %. Elle se classera derrière les principaux acteurs de cette industrie que sont la Brookside Dairy Limited qui contrôle 40 % du marché, et la New Kenya Cooperative Creameries Limited qui en possède 25 %.

Au Kenya, TPG Capital est présente dans l’actionnariat de plusieurs entreprises parmi lesquelles Cellulant Corporation, une société de paiements mobiles conçue pour des entreprises et institutions financières. Sur le continent, la firme américaine s’est illustrée au cours des cinq derniers mois par le rachat d’un fonds d’investissement dédié au secteur de la santé en Afrique et en Asie.