Un vibrant appel lancé au Gouvernement Rd congolais pour la concrétisation du projet relatif à la recapitalisation de la Banque Centrale du Congo (BCC). Auteur de l’appel, le Gouverneur de la BCC Deogratias Mutombo expliquait récemment qu’il ne peut passer sous silence un aspect de première importance en matière de sauvegarde de la stabilité monétaire et financière : l’indépendance et la crédibilité de la Banque Centrale.
En effet, les Etats qui ont une solide réputation en matière de stabilité monétaire et financière ont commencé, notamment, par doter leurs banques centrales de fonds propres suffisants afin qu’elles soient des modèles de solidité pour les banques de second rang. C’est ainsi que, conformément à la convention sur la recapitalisation de la BCC adoptée à ce sujet en RDC, l’Institut d’Emission lance l’appel pour sa recapitalisation, facteur indispensable pour sa solidité, l’Etat congolais étant son propriétaire et unique actionnaire.
« Je m’investirai personnellement avec résolution pour que les éventuels préalables de la recapitalisation, qui relèveraient de la responsabilité de la Banque Centrale, soient remplis », a ainsi promis le Gouverneur. Avant d’évoquer l’un des quatre axes fondamentaux du plan quadriennal 2014-2017 en gestation et qui concerne l’amélioration de l’environnement de travail à la BCC à travers les investissements à réaliser en vue, notamment, de réhabiliter son patrimoine immobilier et de créer un cadre de travail de meilleure qualité tant au Siège que dans les Entités provinciales.
A ce sujet, l’on apprenait que ces investissements ne sont pas dictés par la recherche d’un confort gratuit mais commandés par la nécessité de réhabiliter ou d’acquérir des biens indispensables au bon fonctionnement de la Banque et à son image de marque. Face à la rupture de l’équilibre de son compte d’exploitation et aux contraintes financières au niveau de sa gestion courante, la pense légitimement se tourner vers l’Etat-actinnaire pour l’appui nécessaire à son vaste programme d’investissements qui devra également viser la mise en œuvre des conditions propices à son déploiement en fonction du découpage territorial en perspective. Selon le Gouverneur, l’implication du Gouvernement devrait d’ores et déjà consister à maintenir le niveau prévisionnel initial des intérêts sur les créances versées annuellement à la BCC. Cet acte serait un premier jalon très significatif dans l’affirmation par l’Etat de sa volonté claire de doter la République d’une Banque Centrale moderne au diapason du standard international.