Qui de ces deux provinces, doit encaisser les redevances de l’exploitation minière sur la rivière Kiyimbi, située à la frontière de ces deux entités ? Cette question alimente le débat depuis quelques jours. Pour éviter tout malentendu, les deux entités s’en remettent à un travail approfondi d’experts. Depuis l’installation de l’entreprise Bendera Mining, qui est passée de la phase d’exploration à l’exploitation effective de l’or sur la rivière Kiyimbi, la tension est montée d’un cran.
La question sur le payement des redevances minières alimente, désormais, le débat sur la province qui doit effectivement percevoir ce dû. Le Ministre des Mines, électricité et des Hydrocarbures du Sud-Kivu, Adalbert Muri Mubalama, estime que cette question ne pourra être tranchée qu’après des études techniques. Les ministres des Mines de deux provinces, qui sont descendus sur les lieux, ont convenu de s’en remettre à une commission technique pour arbitrer faire la lumière. La rivière Kiyimbi fait tourner le barrage de Bendera qui alimente, depuis des décennies, la ville de Kalemie et ses environs, en énergie électrique.
« Il y a des éléments techniques que le Sud-Kivu doit encore apporter pour une étude comparative afin de décanter la situation dans les jours à venir », a-t-il affirmé. Abordant dans le même sens, le ministre des Mines du Katanga, Odax Sampwe, s’est réservé de tout commentaire, en attendant un travail assez approfondi de leurs techniciens. Entre temps, les chefs traditionnels de la zone haussent également le ton pour réclamer des redevances coutumières. Une commission composée d’experts des deux parties est attendue sur le lieu.