Rappel des dates-clés du Mali depuis le début de la crise politico-militaire, marquée par une offensive rebelle touareg en janvier 2012, un coup d’Etat, l’occupation des deux tiers de son territoire par des jihadistes et une intervention étrangère dirigée par la France.
Un nouveau président Ibrahim Boubacar Keïta a été élu en août.
2012
17 janvier: La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres rebelles – dont des hommes armés ayant combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi en Libye, renversé en 2011 – lancent une vaste offensive dans le Nord.
22 mars: Des militaires renversent le régime d’Amadou Toumani Touré (ATT), l’accusant d’”incompétence” dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le Nord. Un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, dissout les institutions.
30 mars-1er avril: La rébellion touareg et les groupes islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) prennent le contrôle des capitales des trois régions du Nord: Kidal, Gao puis Tombouctou. Mais le MNLA va être évincé de cette région par Aqmi et ses alliés du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam). Ces groupes islamistes armés vont commettre de nombreuses exactions au nom de la charia (amputations, meurtres, coups de fouet, destruction de mausolées de saints musulmans).
12 avril: Dioncounda Traoré est investi président par intérim, en vertu d’un accord entre le capitaine Sanogo et les pays d’Afrique de l’Ouest.
2013
11 janvier: Début de l’opération française Serval pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes. La veille, des combattants jihadistes se sont emparés d’une localité dans le centre du pays, menaçant de poursuivre leur offensive vers le Sud et la capitale Bamako.
Dès le 14 janvier, les islamistes évacuent les grandes villes du Nord après des bombardements des forces françaises et la France engage des troupes au sol.
26 et 28 janvier: Les soldats français et maliens conquièrent le bastion islamiste de Gao (Nord), avant d’entrer sans combat dans Tombouctou. Le 30, les forces françaises prennent le contrôle de l’aéroport de Kidal, les soldats tchadiens arrivent pour sécuriser la ville.
18 février : Début d’une opération visant à déloger les islamistes dans l’Adrar des Ifoghas (Nord-Est). De violents combats vont opposer soldats français et tchadiens aux jihadistes. Fin février, un des principaux chefs d’Aqmi, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, est tué par l’armée française.
18 juin: Les autorités et les rebelles touareg occupant Kidal signent un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l’armée malienne et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.
1er juillet: La Mission intégrée de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma) prend le relais de la Misma (force panafricaine).
11 août: L’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, est élu au second tour de la présidentielle avec un score écrasant de 77,62% des voix. Son investiture, le 4 septembre, boucle près de deux ans de soubresauts.
20 octobre: Plus de 1.500 soldats français, maliens et de la Minusma lancent l’opération “Hydre” dans le Nord pour “éviter (une) résurgence” de “mouvements terroristes”, selon Paris.
Après une accalmie de plusieurs mois, les groupes jihadistes ont repris leurs attaques fin septembre, tuant une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens. Deux journalistes français sont tués début novembre à Kidal.