Petit à petit, la farine de maïs produite au Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo s’invite dans les foyers de nombreux Kinois. Les réactions de ceux qui y ont déjà gouté sont majoritairement positives. Seulement, la distribution est problématique à Kinshasa. Jusque-là, il n’y a que quatre points de vente opérationnels dans la capitale : en face de l’université pédagogique nationale, au quartier Yolo à Kalamu, place Pascal, à Masina, et à Bandalungwa. C’est le rapport prix-quantité-qualité qui attire les ménagères. Interrogées, certaines d’entre elles déclarent que la qualité de la farine de maïs de Bukanga-Lonzo est supérieure à celle vendue sur le marché. À la Place Pascal à Masina, une dame explique : « Avec un sac de 25 kg, la provision mensuelle est assurée pour ma famille composée de 8 personnes ». Le sac de 10 kg coûte 6 000 francs, tandis que celui de 25 kg revient à 16 000 francs.
Le produit Bukanga-Lonzo semble bousculer les habitudes sur le marché et dans les différents centres de négoce de Kinshasa. Par exemple, au petit marché situé à l’intersection des avenues Gambela et Kanda-Kanda, dans la commune de Kasa-Vubu où des ménagères viennent s’approvisionner en produits venant d’Angola via la localité de Lufu(toto) dans le Kongo-Central, la semoule jaune de maïs est vendue à 22 000 francs le sac de 25 kg, tandis que la blanche coûte 25 000 francs. Un vendeur explique qu’au poste frontièr de Lufu les prix varient entre 16 000 et 18 000 francs. Malgré leurs prix élevés, beaucoup de personnes continuent à acheter les produits importés. D’après un agent vendeur du produit de Bukanga-Lonzo, les points de vente sont ravitaillés quotidiennement avec environ 1 200 sacs de 10 et 25 kg à partir d’un centre de distribution situé à Limete. Alors que la vente est censée se faire au détail, des commerçants envahissent les points de vente pour tout rafler au grand dam des ménagères.