Le secteur de l’immobilier connaît des avancées considérables. Immeubles, villas haut standing, édifices commerciaux,… poussent comme des champignons, à la grande satisfaction des étrangers, vendeurs de matériaux de construction.
Dans la plupart des cas, ce sont des Libanais, Chinois et Indiens qui interviennent sur ce marché. Ils sont à l’exportation, la fabrication et la distribution des matériaux de construction. Cornières, fers à béton, béton armé, tubes carrés, tubes rectangulaires, tuyaux galvanisés, tôles galvanisées, tôles ondulées, fers plats, tôles grillagées sont parmi les produits qu’ils proposent à la clientèle. Ils sont, même, dans la vente en détail, au mépris de la loi réglementant le petit commerce en RDC. Selon cette réglementation du 02 août 1979, seuls, les nationaux peuvent exercer le petit commerce.
Concurrence déloyale
Le marché de Bayaka, dans la commune de Ngiri-Ngiri, doit sa renommée à la vente de matériaux de construction. Patty, 45 ans, exerce ce commerce, depuis une dizaine d’années. Il déplore la baisse sensible de ventes, depuis l’arrivée des expatriés. « La période de mévente est plus longue que celle de fleuraison », indique un autre commerçant. « L’argent ne circule pas contrairement aux années antérieures où nous avions connu des très fortes demandes », ajoute-il. Néanmoins, il reconnait que les grossistes-détaillants de mêmes produits, font de très bonnes affaires, à cause du prix qu’ils appliquent. « La majorité de nos clients se recrutent parmi les moins nantis qui achètent progressivement les matériaux pour stocker et commencer à construire une fois la quantité voulue est réunie. » Les détaillants nationaux disent faire face à « la concurrence déloyale », des grossistes chinois et indiens. « Ils ont ouvert des maisons de vente le long de l’avenue Kasa-Vubu dans son tronçon compris entre les avenues Shaba et Saio, vendant en détail, comme nous », se désole-t-il Nous ne sommes pas sécurisés par l’Etat congolais. Pourtant, nous payons les taxes exigées. », Cet opérateur économique a indiqué, à titre d’exemple, qu’il vend une barre de fer n°8 de 12 m vendue à 5.500 francs (environ 6 dollars), comme des Chinois et Indiens, mais ces derniers accordent au client une remise de 3% sur chaque pièce. Par conséquent, cette pratique éloigne la clientèle de leurs boutiques. Plusieurs correspondances adressées à l’Hôtel de ville n’ont pas trouvé des réponses. Sunda, vendeuse des carreaux dans une maison sur l’avenue Kasa-Vubu, déplore la politique des prix pratiqués, par les expatriés. Leurs produits sont importés de la Chine et de Dubaï. Ces opérateurs économiques cassent les prix. Mais, ils ne sont pas de première qualité. En dépit de ces déboires, un autre commerçant reconnait que les prix de matériaux de construction, dans la ville de Kinshasa, sont restés stables.