Les travaux de réhabilitation de l’aire de stationnement des avions exécutés actuellement à l’aéroport de la Loano à Lubumbashi frappent l’imagination de tout voyageur au départ ou à l’arrivée sur ce site. Des engins lourds dont des caterpillars, des bulldozers entrent en activité chaque jour depuis 8 heures jusqu’au soir. Une fois ces travaux terminés, l’aéroport de la Loano va présenter un nouveau visage, du moins sur la partie exploitée par les avions, c’est-à-dire la piste d’envol sur ses 3.200 m de long sur 50 m de large retapés complètement et le tarmac. A l’époque, ce tarmarc se trouvait dans un état de délabrement très avancé marqué par des larges fissures sur le béton datant des années cinquante. Pour rappel, l’aire de stationnement de l’aéroport de la Loano couvre environ 31.000 m². A ce jour, elle paraît trop petite par rapport à l’évolution du trafic dans la capitale cuprifère de la RDC. L’aéroport de la Loano est desservi actuellement à la fois par des compagnies aériennes locales, nationales et étrangères. Dans cette dernière catégorie, l’on peut citer SAA, Kenya Airways, Ethiopian Airways, Air Zimbabwe et Tanzanian Airways…La desserve de l’aéroport de Lubumbashi par ces compagnies est en augmentation depuis le déclenchement du boom minier dans le Katanga et la création de plusieurs dizaines des Mining dans la capitale cuprifère du Congo et ses environs, notamment sur le tronçon compris entre Lubumbshi et Kolwezi. Signalons que c’est le 2 septembre 1958 que l’aéroport international de Lubumbashi fut inauguré officiellement par Jean Pealinck, à l’époque, gouverneur de la province du Katanga, après la fin des travaux de construction de l’aérogare. L’aéroport international de Lubumbashi-Loano est situé à une altitude de 1.309 mètres. Il est équipé des aides radioélectriques et des balises qui permettent aux avions d’atterrir même en mauvais temps. Cet équipement couplé de mesure de distance entre l’avion et la plateforme (VOR/DME) fonctionne 24 heures sur 24 parce qu’il est balisé. La sécurité incendie y est assurée par deux véhicules de marque Oshkosh.
Nouveau visage de la Loano
Il faut signaler que les travaux de réhabilitation de la piste sont maintenant arrivés à terme, offrant aux pilotes les meilleures conditions de roulement pendant les atterrissages et les décollages, contrairement à l’époque où elle était comparable à un dos de crocodile. Pour les observateurs, la réhabilitation de la piste d’envol de cet aéroport avait été au centre de vives polémiques entre Kinshasa et le gouvernement provincial en 2010. Tout avait commencé le 6 avril lorsque le gouverneur de cette province, M. Moïse Katumbi Chapwe avait menacé, à sa descente d’avion du retour d’une mission de service à Kinshasa, de fermer l’aéroport de la Loano à cause de la dégradation trop avancée de la piste. Le gouverneur ne comprenait pas qu’après avoir lancé, à maintes reprises, des cris de détresse aux autorités nationales de Kinshasa et aux dirigeants de la Régie des voies aériennes (RVA) du danger que présentait ladite piste qu’aucun travail n’ait été exécuté jusque-là. En son temps, le gouverneur n’avait pas mâché ses mots devant les médias : « Cette piste est un tombeau ouvert. Je ne vais pas cautionner les morts à Lubumbashi. Si les travaux ne commencent pas avant la fin de ce mois, c’est-à-dire le 30 avril 2010, je ferme cette piste. Il n’y aura plus des avions qui vont atterrir ici. En tant que gouverneur, j’ai l’obligation de sécuriser la population congolaise, de protéger les étrangers et les investisseurs qui viennent ici à Lubumbashi par cet aéroport. Trop, c’est trop ».
Il reste cependant que le plus gros est à venir, l’aéroport de la Loano devant être construit et adapté à l’évolution du trafic et aux facilités pendant l’embarquement et le débarquement des passagers comme c’est le cas sous d’autres cieux. C’est cela aussi la révolution dans ce secteur qui est en pleine croissance.