A partir de l’année académique 2014-2015, et cela jusqu’à nouvel ordre, le pouvoir d’organiser du troisième cycle à l’enseignement supérieur et universitaire est désormais le seul apanage de trois anciennes universités publiques de la RDC : l’Université de Kinshasa (Unikin), l’Université é de Lubumbashi (Unilu) et l’Université de Kisangani (Unikis). Les raisons de cette décision sont purement scientifiques, a précisé Maker Mwangu, ministre intérimaire de l’Enseignement supérieur et universitaire. Pour lui, cette instruction tient à mettre un terme à la cacophonie enregistrée dans certains établissements qui manquent des enseignants qualifiés pour assurer les enseignements de ce niveau. L’ancien ministre Mashako Mamba avait, à son époque, pris un certain nombre de décisions réformatrices, en vue de remettre de l’ordre dans le secteur. Il avait, entre autres, décidé l’uniformisation des dates d’ouverture (15 octobre) et de clôture (31 juillet) de l’année académique, la collation de grades réservée aux seuls finalistes ayant satisfait en première session, la suppression des filières dans de nombreux institut supérieurs et universités ainsi que la fermeture de certains établissements jugés non viables. Pour faire accompagner ces différentes mesures édictées par son prédécesseur et renforcer la rigueur au sein de ce secteur exigeant, Maker Mwangu a donné à ses hôtes des directives précises, devant régir l’année académique 2014-2015. L’instruction ministérielle « 016 » reprend tous les aspects liés à la réalité de ce secteur, à savoir : le calendrier, l’évaluation, le cadre légal, les statuts des enseignants et les étudiants, l’exposition des œuvres de l’esprit et l’assurance-qualité. Les autres aspects n’ont pas été oubliés comme les conditions liées à l’ouverture d’un établissement d’enseignement supérieur et à la création de nouvelles filières d’études, le règlement des examens et des délibérations, la charge horaire, le partenariat et à la coopération, la protection de la propriété intellectuelle, la salubrité, la recherche, l’actualisation des cours. La décision de Maker Mwangu précise que l’interdiction faites aux autres universités et instituts supérieurs d’organiser ce type d’enseignement relève de la « raison et de l’honnêteté intellectuelle. » C’est aussi pour se conformer à la circulaire du premier ministre de janvier 2013 qui exigeait de remettre de l’ordre dans ce cycle. Les établissements qui se disent prêts à organiser le troisième cycle doivent remplir des préalables. Ceux-ci seront évoqués lors d’un prochain échange approfondi entre les membres des conseils d’administration des universités, des instituts supérieurs pédagogiques et techniques. Ces experts et techniciens de l’enseignement de haut niveau vont, à cette occasion, réfléchir, en concertation, avec les gestionnaires de l’ESU, sur l’organisation de ce type d’enseignement. Cela sera fait sur base de la réglementation en la matière. Un rapport approprié sera adressé à la tutelle au plus tard le 31 octobre 2014. Certain établissement n’en revienne pas. Tel est le cas de l’Université pédagogique nationale (UPN) et de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de communication (IFASIC).