Une année après le lancement des travaux de construction, les autorités ont annoncé l’inauguration de ce gigantesque projet le 6 août 2015.
Le financement de la seconde voie du canal de Suez, destinée à fluidifier la navigation entre la Méditerranée et la Mer Rouge a mobilisé une enveloppe colossale de 8,5 milliards de dollars. Ceci grâce notamment au mécanisme d’émission des certificats d’investissement, achetés par des simples citoyens, des entreprises et des investisseurs.
Lancé avec éclat le 5 août 2014 par le président Sissi, les travaux de creusement et de dragage qui ont coûté plus de quatre milliards de dollars seront achevés d’ici le 15 juillet, rassure Mohab Mamish, directeur de l’Autorité du canal de Suez. «Si Dieu le veut, ce projet marquera le retour de l’Egypte sur la carte des investissements internationaux », a déclaré le directeur de l’Autorité du canal.
D’après les projections, ce projet pharaonique long de 72 km devra stimuler la reprise économique et booster les recettes en les augmentant de 5,3 milliards de dollars en 2015 à 13,2 milliards de dollars à l’horizon 2023. L’ambition clairement affichée est donc de doubler la capacité quotidienne de trafic.
Ce projet aura un impact positif considérable sur l’économie du pays, affectée par quatre années d’instabilité politique. Il va notamment générer un million d’emplois dans ce pays où le taux de chômage atteint plus de 20%.
À travers l’érection de nombreux ports proposant des services aux flottes commerciales qui emprunteront cet itinéraire, les autorités égyptiennes comptent attirer beaucoup de navires et mobiliser davantage des recettes afin de rentabiliser la zone longeant le canal. Elles entendent ainsi transformer cet espace en une vaste plateforme logistique, un centre industriel et commercial international.
Les travaux de creusement de ce second canal étaient confiés à un consortium composé de six entreprises étrangères. Sur cette liste se retrouvent la compagnie émiratie National Marine Dredging Co, les entreprises néerlandaises Royal Boskalis Westminster et Van Oord, les belges Jan de Nul Group et Deme Group, ainsi que l’américaine Great Lakes Dredge and Dock.